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La Ligue des droits de l'Homme (LDH) lancera vendredi, sous la forme d'un site web, l'observatoire des violences policières "ObsPOL", dont l'ambition est d'informer sur leurs droits les témoins et victimes de brutalités policières ainsi que de recueillir des données statistiques sur ce phénomène jugé "inquiétant". Le SLFP Police a tenu à réagir et dénonce le "point de vue erroné, non-fondé et injurieux de la LDH pour une profession de plus de 40.000 personnes qui oeuvrent quotidiennement à la sécurité de la population", indique le syndicat dans un communiqué. D'après la LDH, le nombre croissant de témoignages relatifs à la brutalité de certains policiers est interpellant. Or, la plupart de ces récits ne dépassent pas le cap de la plainte, ou, le cas échéant, sont classés sans suite. Les statistiques rendant compte du phénomène sont "peu nombreuses et difficiles à interpréter", selon la Ligue, qui espère combler ces lacunes grâce à ObsPOL. Réagissant à la mise en place de cet observatoire, le SLFP Police rappelle que les personnes qui s'estiment victimes de violences policières peuvent porter plainte auprès de plusieurs instances (bourgmestre, chef de corps, comité P, etc.). "Il y a toujours une enquête judiciaire et une enquête disciplinaire", affirme le syndicat. Le nombre de ces plaintes est par ailleurs "resté stationnaire au cours des dernières années", assure le président du SLFP Police, Vincent Gilles. Citant le dernier rapport du Conseil de discipline (datant de 2011), le syndicat détaille que "107 faits de violence excessive ont été relevés cette année-là, parmi lesquels 4 étaient des faits de violence volontaire (pour lesquels les agents ont été révoqués) et 103 des faits d'usage inadéquat de la force. Pour ces derniers, les agents ont été sanctionnés en fonction du contexte", selon Vincent Gilles. Le syndicat avance par ailleurs que la même année, 1.600 faits de violence ont été répertoriés contre les policiers. (FMA)