Le secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Theo Francken veut concrétiser l'an prochain la construction d'unités de logements fermées pour des familles avec enfants en attente d'expulsion. Il a conclu un accord avec l'exploitant de Brussels Airport pour un terrain dans les environs du centre fermé 127bis et la demande de permis de construire a été introduite.
La politique de retour reste un pilier important de la politique que veut mener Theo Francken en matière d'asile et de migration. Les centres fermés peuvent actuellement accueillir 452 personnes, mais le secrétaire d'Etat veut augmenter cette capacité l'an prochain à 605, ressort-il de sa note de politique générale. Le secrétaire d'Etat veut également expulser quelques 1.400 détenus en séjour illégal.
Assurer le droit à la vie privée des expulsés
Il y aura en outre de nouvelles unités de logements pour les familles avec enfants en attente d'expulsion. La Belgique avait dû arrêter cette politique après une condamnation en 2008, mais Theo Francken est convaincu que ces nouvelles habitations ne poseront pas de problème. "La condamnation ne portait pas sur le principe, mais sur une violation du droit à la vie privée", explique-t-il. "Cette fois, nous fonctionnons avec un terrain à part, sans contacts avec les autres demandeurs d'asile expulsés et pour une période minimale".
37.000 places pour les demandeurs d'asile en cours de procédure
L'augmentation de la capacité est centrale dans le reste de la chaîne aussi. Dans sa note de politique, Theo Francken souligne que le réseau d'accueil pour demandeurs d'asile en cours de procédure comptera d'ici la fin de l'année plus de 37.000 places. Fin juin, il n'y en avait encore que 16.269.
Dans ces centres, Theo Francken veut également une attention particulière pour la violence contre les femmes et veut relancer l'accompagnement individuel des homosexuels et bisexuels. Dernière nouveauté: des amendes administratives allant jusqu'à 200 euros pour les citoyens européens qui ne respectent pas les procédures d'inscription et d'immigration. Selon Theo Francken, le problème se pose surtout dans les communes frontalières, où de nombreux citoyens européens et leur famille ne se signalent pas, ou pas à temps, ou refusent d'entreprendre les démarches administratives nécessaires.