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Les hôpitaux laissent-ils mourir certains patients "qui n'ont plus aucun avenir" par manque de places?

 
 

Les hôpitaux laissent-ils mourir les patients les plus mal en point? Bel RTL a reçu pas mal de témoignages allant dans ce sens. Des familles de personnes âgées expliquent que les médecins arrêtent les traitements quand ils estiment que les conditions de vie des patients sont trop dégradées.

Les services de gériatrie et de soins intensifs accueillent de plus en plus de patients. Ils frôlent souvent la saturation (90% de taux d’occupation). Selon plusieurs témoignages qui nous sont parvenus, certains médecins sont poussés à prendre des décisions pour accélérer les fins de vie de certains patients.

Michel, qui a travaillé dix ans dans un service de soins intensifs, a livré un témoignage édifiant à nos collègues de la radio. "On est confronté parfois à un manque de places aux soins intensifs. Les services sont complets. Et un moment donné, il y a des interventions programmées, préparées, et on arrive à devoir faire des choix concernant les patients présents", a-t-il confié avant de préciser: "On fait entre guillemets un tri. Donc on regarde quels sont les patients qui peuvent être d'abord transférés dans des services banalisés. Puis, quand le manque de places est encore présent, eh bien on fait une petite réunion du personnel et on voit quel patient n'a plus aucune espérance ou plus aucun avenir et la décision est prise de l'euthanasier".

Notez que les directions d'hôpitaux contestent formellement ce type de pratiques et précisent que les fins de vie sont bien plus encadrées qu'avant... La dépénalisation de l'euthanasie, entre autres, aurait réduit les risques de dérives, comme l'a expliqué le responsable du service de gériatrie de l'hôpital de la Citadelle à Liège.


 

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