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Le congé parental a de plus en plus de succès. Les employés qui choisissent de lâcher du lest pour s'occuper de leur enfant sont chaque année plus nombreux. Les allocations octroyées pour congé parental ont augmenté de 74% en 10 ans. Mais ce congé n'est pas toujours simple à gérer dans les entreprises. Surtout au sein des plus petites pour lesquelles l'absence d'un collaborateur est difficile à combler.
Les congés parentaux séduisent chaque année plus de Belges. Entre 2007 et 2016, ils ont augmenté de 74%. Et la tendance se poursuit puisqu’au cours du premier semestre de cette année, 1.700 allocations de plus ont été payées par rapport à la même période l'an dernier. Ce congé parental est bien entendu un avantage pour l'équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle de l'employé. Par contre, pour les patrons et les services des ressources humaines, c'est souvent un casse-tête. Exemple à Liège, avec Daniel Cataldo. Il dirige une entreprise de matériaux de construction. L’entreprise de Daniel Cataldo compte 42 personnes. Actuellement, deux d’entre elles sont en congé parental. "C’est évidemment toujours un problème dans l’entreprise. Quand une personne est en fonction, on la connait et elle connait sa fonction. Cette personne est bien dans sa fonction avec ses qualités", fait savoir Daniel Cataldo.
Les petites entreprises ont plus de mal
Difficile donc de remplacer un employé du jour au lendemain. Les entreprises doivent être donc créatives pour trouver des solutions. "Heureusement, nous sommes plus de quarante. Il y a un jeu de chaise musicale qui peut s’établir. Nous devons faire d’un problème réel quelque chose de tout à fait positif et constructif. A la fois pour la personne qui prend ce congé pour qu’elle ne soit pas culpabilisée, mais on peut aussi espérer de la reconnaissance de sa part. Pour l’entreprise, c’est l’occasion de se remettre en question aussi ou de prendre des décisions." Telle que l’engagement ou le basculement d’un employé vers un autre. Daniel Cataldo le reconnait, les entreprises les plus petites n’ont pas toujours l’opportunité d’appliquer de telles mesures.
Par ailleurs, l'Union des Classes moyennes et le Syndicat neutre pour les indépendants se disent favorables à une réorganisation du système. Chaque année, le congé parental couterait 150 millions d'euros au gouvernement.