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Ce père de famille a exprimé sa colère dans les journaux de Sud Presse ce matin. Sébastien Prophète et Alain Hougardy l'ont rencontré pour RTL-TVI. Le phénomène est certes inquiétant, mais ni neuf ni alarmant. Les écoles, les associations et les pouvoirs publics luttent contre ce fléau.
"Un cachet pour 5€". C'est ce que s'est vu proposer le fils de Gérald Smet, âgé de 12 ans, à l'école. Mais c'est surtout dans une petite ruelle piétonne, proche du collège Saint-Guibert de Gembloux, que les dealers sévissent. Quand son fils lui a tout expliqué, Gérald est tombé des nues. "Qu'un enfant après 4 mois de fréquentation d'une zone puisse comme ça, ouvertement, savoir où se procurer des produits stupéfiants, ça, ça m'a interloqué très fort".
Surtout à l'extérieur de l'établissement
Pour la directrice du collège, "le problème de la drogue, ce n'est pas trop interne à l'école", d'autant que la sanction pour un élève surpris à dealer de la drogue au sein d'un établissement scolaire est généralement le renvoi. "Ça se passe à l'extérieur parce qu'il y a des bandes qui viennent de différentes régions et qui sont dans les rues piétonnes aux abords de l'école. Et donc il est vrai que le public d'une école est forcément très attractif pour ces gens-là", a expliqué Véronique Henry à notre journaliste.
Souvent du cannabis
Si souvent, la drogue proposée est du cannabis, le fils de Gérald s'est vu proposer "un cachet", ce qui semblerait être de l'ecstasy. Face à cette problématique des drogues facilement accessibles aux élèves, deux axes existent. Ils sont les mêmes dans toutes les villes du pays, où sévissent les dealers.
Pas tous les jours, tout le temps
Premièrement, la prévention. Sandrine Gerards est assistante sociale à l'ASBL Sésame, qui est active en milieu scolaire pour sensibiliser les jeunes aux dangers des drogues. Elle relativise le problème: "Il ne faut pas se dire qu'autour de toutes les écoles, tous les jeunes sont en proie à des dealers. C'est vraiment le fait de minorités. C'est assez focalisé et observable par des équipes, notamment par les gardiens de la paix." La sollicitation des plus jeunes n'est donc pas quotidienne.
La police veille
Cependant, pour stopper les revendeurs, la police est là pour s'occuper de l'axe répressif. A Gembloux par exemple, deux policiers ont pour seule mission de lutter contre le trafic et la consommation de drogue. Les écoles travaillent donc en collaboration avec les pouvoirs publics. "Je crois que l'essentiel, et c'est ce que nous faisons ici à Gembloux, c'est d'avoir une collaboration relativement étroite avec la ville, avec la police et avec les acteurs sociaux", expliquait encore Didier Libert, le directeur général du collège Saint-Guibert, dans le 13h de RTL-TVI.
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