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Preuve que la Belgique a vibré hier: à chaque but marqué, l'institut météorologique a enregistré une secousse. Il ne s'agit pas d'un tremblement de terre à proprement parler mais d'une secousse sismique, comme ont pu s'en rendre compte Mathieu Col et Steve Daman pour RTL info 13 heures.
C'est au fond du parc de l'Observatoire royal de Belgique, dans un pavillon bercé par le chant des oiseaux qu'il faut descendre pour découvrir un des sismogrammes installés dans la cave et qui a enregistré l'euphorie des supporters hier soir.
Incroyable mais vrai: le 0-4 d'hier soir a laissé des traces, comme celles que peuvent laisser des petits tremblements de terre. Thomas Lecocq, chercheur en sismologie à l'observatoire royal de Belgique l'a observé de manière nette. "Le premier n'est pas évident à voir. On voit que l'énergie sismique n'est pas gigantesque par rapport au bruit de fond. Par contre, les trois goals suivants, on les voit vraiment très bien. L'énergie est gigantesque par rapport au bruit de fond de la ville", explique-t-il.
Les différents capteurs installés un peu partout dans le pays confirment ces observations. À chaque goal, les sauts de joie des supporters provoquent des ondes dans le sol captées par les appareils de mesure. "Environ deux Hertz, c'est la fréquence à laquelle les gens sautent, donc deux fois par seconde, et en sautant comme ça, on crée une résonnance dans la géologie, en-dessous de nos pieds ici à Bruxelles", ajoute le sismologue.
Cette résonnance de la victoire a déjà été enregistrée lors du match précédent, au moment du but libérateur face à la Suède. Les chercheurs espèrent encore pouvoir mesurer cette résonnance à plusieurs reprises vendredi lors des quarts de finale. "Les supporters, eux, promettent déjà un tremblement de terre", conclut Mathieu Col, dans RTL info 13h.