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Des djihadistes se cachent-ils parmi les migrants? Voici les réponses d'experts à cette rumeur

Depuis plusieurs jours, les gens ont peur que parmi les migrants se trouvent des djihadistes qui viendraient en Belgique pour perpétrer des attentats. Mais cette menace est-elle réelle ?

La crainte de nombreuses personnes en Belgique est de retrouver dans ce flux de migrants des djihadistes potentiels. Cette rumeur court effectivement depuis quelque temps et des "articles" apparaissent sur plusieurs sites, notamment d’extrême droite. Notre journaliste Dominique Demoulin, a expliqué en trois éléments sur le plateau de notre édition spéciale " Migrants, tous concernés " que ces rumeurs sont infondées. "Premièrement, les Nemmouche, Coulibaly, les présumés terroristes de Verviers, ils étaient belges, français, ils n’étaient surement pas arrivés ici comme demandeurs d’asile. Deuxièmement, s’il y avait des terroristes qui voulaient venir, je ne pense pas qu’ils emprunteraient ces filières qui sont extrêmement dangereuses. On se souvient de tous les bateaux qui ont coulé. Et enfin, ils font l’objet d’une enquête approfondie à l’office des étrangers, au commissariat général et si les experts qui les interrogent repèrent un profil louche, ils font appel à la sureté de l’État."


"Mais pourquoi diables des djihadistes voudraient-il dissimuler des gens chez des demandeurs d’asile"

Également invité sur le plateau de l’émission, François De Smet, directeur du centre fédéral migration Myria, a lui aussi apporté des éléments de réponses concernant ces rumeurs de djihadistes parmi les migrants. "Les gens qui arrivent sont plutôt du côté des victimes, notamment de Bachar al-Assad et aussi de l’État islamique, des victimes de l’islam radical, et factuellement, les attentats et tentatives d’attentats commises, les Kouachi, les Nemmouche et les autres, ce ne sont pas des migrants. Ce ne sont pas des gens qui sont venus en bateau ou en camion. Ils n’en avaient même pas besoin, ils avaient des passeports d’ici parce qu’ils viennent de nos pays. Tout peut arriver à l’avenir, il faut être prudent, mais pourquoi diables des djihadistes voudraient-il dissimuler des gens chez des demandeurs d’asile qui sont obligés de donner leurs empreintes, qui sont obligés de suivre un parcours assez particulier, je n’en vois pas l’utilité", a-t-il fait remarqué.

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