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Dix insectes viennent d’obtenir le feu vert de l’AFSCA, l’agence de sécurité alimentaire qui décide des aliments autorisés ou non à la commercialisation en Belgique. Les propriétés nutritives et écologiques de ces aliments hyper protéinés sont reconnues depuis longtemps et les professionnels se préparent à ce changement radical dans nos habitudes alimentaires.
Dix insectes sont désormais autorisés par l'AFSCA pour être commercialisés en Belgique. Seule condition: que la législation en vigueur soit respectée en terme d'hygiène, de traçabilité, de notification obligatoire, d'étiquetage ainsi que la mise en place d'un système d'autocontrôle. L'AFSCA a pris cette position car elle ne pouvait tolérer une position jugée hypocrite, où en principe tous les insectes sont interdits, mais tolérés (ce qui est le cas dans le reste de l'Europe).
La liste de l’AFSCA comprend les 10 espèces suivantes:
- Grillon domestique (Acheta domesticus)
> PHOTO - Criquet migrateur africain (Locusta migratoria migratorioides)
> PHOTO - Ver de farine géant (Zophobas atratus morio)
> PHOTO - Ver de farine (Tenebrio molitor)
> PHOTO - Ver Buffalo (Alphitobius diaperinus)
> PHOTO - Chenille de la fausse teigne (Galleria mellonella)
> PHOTO - Criquet pèlerin d’Amérique (Schistocerca americana gregaria)
> PHOTO - Grillon à ailes courtes (Gryllodes sigillatus)
> PHOTO - Chenille de la petite fausse teigne (Achroia grisella)
> PHOTO - Chenille du bombyx (Bombyx mori)
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Les cours de cuisine d'insectes affichent complet
Les restaurateurs et consommateurs semblent s’être fait à l’idée. Des cours de cuisine spécifiques sont désormais organisés en Belgique. Le centre de formation des métiers de la bouche (CEFOR) à Namur a lancé récemment les premiers cours en Wallonie et ils affichent déjà complet. Preuve que le public n’est pas si réticent que ça.
"A la place d’un mille-feuille, un mille-pattes"
Selon un micro-trottoir réalisé par Gaëtan Sgualdino pour Bel RTL dans un supermarché, la plupart d’entre vous ne sont pas dégoutés à l'idée de manger des insectes, même si vous préfèreriez quasi tous ne pas vous en rendre compte. "Pourquoi pas si c’est effectivement un aliment nutritif…", estimait l’un. "Ca dégoute un petit peu non ? Rien que l’aspect déjà. Peut-être que si je ne le sais pas c’est envisageable", réagissait une autre. "Si je ne sais pas qu’elles y sont et que c’est bon peut-être qu’après j’en mangerai volontiers. De toute façon on arrivera peut-être à ça un jour ou l’autre", déclarait encore homme. "Moi ça ne me dérange pas. Je suis prête à tester. Ca me tente bien les sauterelles. A la place d’un mille-feuille, un mille-pattes", s’amusait même une dame. Mais certains resteront des irréductibles : "Ca me dégoute, quand je vois ces bestioles qui grouillent dans une poêle, ça je ne pourrai pas faire". Jeter des insectes vivants dans la poêle? Pas sûr que les cours de cuisine namurois vous apprennent ça. Par contre, sous forme de burger ou de bâtonnet panné, les insectes pourraient bien mettre tout le monde d’accord.