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Ismaël Saïdi, un ancien policier, présente "Djihad". Une pièce décalée sur le parcours de trois Bruxellois qui partent faire le Djihad en Syrie... mais déchantent une fois arrivés sur place. Jean-Pierre Martin a rencontré le metteur en scène pour RTLINFO 19H sur RTL-TVI.
Le sujet nous a préoccupé tout au long de cette année: ces jeunes qui partent combattre en Syrie et en Irak aux côtés de djihadistes. Une pièce se joue en ce moment à Bruxelles. Les acteurs sont des Bruxellois, le metteur en scène est un ancien policier. Ismaël Saidi tente, par l'humour, ce que personne n'a réussi à faire jusqu'à présent: empêcher le départ de ces jeunes.
"Ils se rendent compte que ce qu'on leur a vendu, ce n'est pas du tout ça"
On suit le parcours de trois jeunes Bruxellois qui partent faire le Djihad. Mais une fois arrivés en Syrie, les protagonistes déchantent: "Ils se rendent compte que ce qu’on leur a vendu à travers les réseaux sociaux, à travers les propagandes de haine, ce n’est pas du tout ça. Finalement, c’est un bourbier, c’est un charnier, où on envoie cette pauvre chair à canon qui au départ n’a rien demandé d’autre qu’essayer d’exister", explique le metteur en scène.
Victimisation
Des parents de jeunes djihadistes ont vu le spectacle comme une thérapie. "Djihad" décortique aussi les mécanismes d’isolement et de victimisation des jeunes musulmans. "Cette commuauté, appelons-là comme ça, qui reste une communauté belge mais avec une philosophie différente, n’arrive plus à comprendre le moment où elle dépasse les bornes, le moment où elle se victimise à outrance, le moment où à force de demander d’être toléré on devient intolérant, finalement, et toutes ces choses-là, tout ce marasme crée une schizophrénie, qui rend ses gosses, jeunes ou moins jeunes, complètement fous".