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De nouvelles discussions sont entamées ce lundi à Namur entre le ministre wallon de l'énergie Paul Furlan et le régulateur à propos du photovoltaïque et de l'avenir des certificats verts en Wallonie. Cette "saga" du photovoltaïque crée des remous au sein gouvernement wallon depuis près de 10 ans.
Lancée en 2007 pour favoriser l'installation de panneaux photovoltaïques par les particuliers, les aides de la région ont depuis été revues et aménagées. A l'avenir, les propriétaires pourraient même devoir payer une redevance avec, du coup, la méchante impression d'être tombés... dans le panneau.
Ruée vers les panneaux photovoltaïques à partir de 2007
En 2007, le gouvernement wallon veut promouvoir l'énergie renouvelable. Il fait preuve de largesse pour les particuliers souhaitant installer des panneaux photovoltaïques. "On peut installer ces panneaux photovoltaïques sans le moindre permis, obtenir la prime de 3.500€. Et puis, on va vous apporter chaque année un chèque pour la production d'électricité constatée sur votre installation", affirmait à l'époque le ministre wallon de l'Energie, André Antoine.
Le propriétaire d'une installation bénéficie d'une prime de 3.500€, à laquelle s'ajoute un certificat vert d'une valeur de 630 euros par mégawattheure (MWH) produit.
Marche-arrière en 2011
Avec de telles aides, les panneaux photovoltaïques fleurissent sur les toitures wallonnes. Mais le budget régional est dans le rouge. La prime est alors supprimée. Le gestionnaire du réseau est lui aussi complètement dépassé. En 2011 c'est la marche-arrière: le fédéral supprime la déduction fiscale et les certificats verts seront distribués de manière dégressive pendant dix ans. "Pour les nouvelles installations nous avons aussi un accord qui restera favorable aux gens qui font le choix du photovoltaïque, mais en tirant les leçons du passé", expliquait en novembre 2011 Rudy Demotte, alors ministre-président de la Région wallonne.
Au mois de novembre 2011, les installateurs enregistrent autant de commandes que durant une année complète. Les particuliers voulaient profiter jusqu'au dernier moment des conditions favorables.
Le choc pour les propriétaires
En 2013, les certificats verts sont purement et simplement supprimés. Les consommateurs n'acceptent pas que les règles du jeu changent en cours de route. "On parle, à la fin de la durée de vie de l'installation, de milliers d'euros qui ne nous seront pas donnés comme c'était prévu au départ", s'indignait Régis François en septembre 2014.
Bientôt une redevance?
Aujourd'hui, les gestionnaires du réseau veulent aussi récupérer leur mise. En juin dernier, pour éviter une augmentation de la facture d'électricité, la région annonçait l'installation prochaine d'une redevance pour les propriétaires de panneaux. Son montant n'est pas encore déterminé.