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Pour l'instant, le bras de fer communautaire qui a lieu à Linkebeek entre la N-VA et le MR ne déstabilise pas le gouvernement fédéral. Officiellement, il s'agit d'un problème "flamand". Cependant, pour mieux comprendre les enjeux de ce bras de fer, Ludovic Delory donne quelques clés de compréhension du conflit dans le RTLinfo 19H.
Six communes flamandes à facilités entourent Bruxelles: Wemmel, Kraainem, Wezembeek-Oppem, Drogenbos, Rhode-Saint-Genèse, et enfin Linkebeek. Cette dernière commune d'environ 4 kilomètres carrés est peuplée par 4.797 habitants. 80% d'entre eux sont Francophones.
Damien Thiéry a envoyé les convocations électorales en français à une population... à 80% francophone
L'acteur principal de cette saga communautaire est Damien Thiéry, un ancien élu du FDF, passé ensuite au Mouvement réformateur, le parti du Premier ministre. Malgré sa popularité, Damien Thiéry n'a jamais été nommé bourgmestre. Le poste, il l'a longtemps occupé en "faisant fonction". La raison: le gouvernement flamand ne digère pas qu'il ait envoyé les convocations électorales en français aux scrutins de 2006 et 2012.
Dernier acte: un bourgmestre membre de l'opposition...
L'autre actrice de ce feuilleton est la ministre flamande des Affaires intérieures. Liesbeth Homans est membre de la N-VA, parti majoritaire en Flandre et allié du MR au gouvernement fédéral. Notons que le problème de Linkebeek avait déjà lieu avant l'arrivée de la N-VA à ce poste. Liesbeth Homans vient de nommer Eric De Bruycker comme bourgmestre. L'homme a 57 ans et fait partie d'un groupe d'opposition dans la commune.
Le gouvernement flamand considère le problème juridique lié à la nomination du bourgmestre comme résolu. Pour les Francophones en revanche, la nomination pose des problèmes démocratiques.