Pour ou contre la nouvelle prison de Haren, qui doit remplacer plusieurs établissements à Bruxelles ? Alors qu'un avis officiel sur les permis de construire est attendu ce mercredi, les opposants au projet manifestent.
La Commission de concertation doit donner ce mercredi son avis sur l'obtention des permis de construire pour la méga prison sur le site du Keelbeek à Haren. Sensée ouvrir en 2018, elle remplacera celles, vétustes, de Saint-Gilles, Forest et Berkendael. Ce nouvel établissement pénitentiaire devra accueillir près de 1.200 détenus. Un projet d’envergure dont le budget est supérieur à deux milliards d’euros sur 25 ans.
"Ni prison, ni béton!"
Les opposants à cette prison d'Haren ne désarment toujours pas. Réunis dans la "plateforme pour sortir du désastre carcéral", ils estiment que ce projet est "trop cher, trop grand et dévastateur" car il nécessitera la destruction de 19 ha d’espaces verts.
Ce mercredi matin, ces opposants manifestent place de la Monnaie à Bruxelles. Certains portent des t-shirts jaunes avec des rayures noires. Leur message est clair: "Ni prison, ni béton!" Le Comité de quartier de Haren fait partie de ces opposants. Ces riverains savent qu’aujourd’hui c’est en quelque sorte la réunion de la dernière chance.
Plus de 300 participants
Dès 9h30, la Ville de Bruxelles et la Région bruxelloise ont organisé un Comité de concertation. Cette réunion est de grande ampleur puisque plus de 300 personnes ont demandé d’y assister, notamment des riverains, mais aussi des militants, des représentants de différentes associations comme La Ligue des Droits de l’Homme, la société syndicale des magistrats ou encore l’observatoire international des prisons.
Le domicile de Rudy Vervoort tagué
C’est une sorte de consultation sous haute surveillance puisque le dossier est sensible et l’opposition de plus en plus organisée. Ce weekend, le domicile du ministre-président bruxellois Rudy Vervoort a été tagué ainsi que ceux de deux collaborateurs qui travaillent sur le dossier. Et comme notre journaliste Gaëtan Willemsem l'avait déjà révélé dans un article, ce n'est pas la première fois que des attaques de ce genre sont entreprises contre ce projet.
Ce n’est qu’à l’issue de cette réunion que les autorités donneront leur feu vert ou pas aux permis nécessaires pour débuter les travaux.
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