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(Belga) La chambre du conseil de Bruxelles a estimé, vendredi, qu'il n'y avait pas de charges suffisantes pour renvoyer Abdelkader Belliraj devant la cour d'assises. Ce Belgo-marocain était suspecté d'avoir fait partie d'une organisation terroriste et d'avoir commis six assassinats politiques à Bruxelles, fin des années quatre-vingt.
La chambre du conseil a considéré qu'il n'y avait pas de charges suffisantes pour renvoyer Abdelkader Belliraj devant une cour d'assises. Par ailleurs, elle a aussi précisé qu'il apparaissait de manière évidente que les aveux, pour les six assassinats, formulés par Abdelkader Belliraj au Maroc, l'avaient été sous la torture. La chambre du conseil a par ailleurs enjoint les autorités belges d'agir pour que l'avocat d'Abdelkader Belliraj, Me Vincent Lurquin, puisse voir son client en prison au Maroc. Ce qui ne lui était pas permis jusqu'à présent. Abdelkader Belliraj était soupçonné d'avoir commis six assassinats, qualifiés de politiques, à Bruxelles, en 1988 et 1989. Parmi les victimes figuraient le recteur de la Grande mosquée de Bruxelles, Abdullah Al-Ahdal, et également le docteur Joseph Wybran. Ce dernier, âgé de 48 ans, était chef du service immunologie à l'hôpital universitaire Erasme de l'ULB. Il était aussi le président du Comité de Coordination des Organisations Juives de Belgique (CCOJB). Abdelkader Belliraj avait avoué ces crimes, au Maroc, mais son conseil avait soutenu que les aveux n'étaient pas recevables en Belgique car formulés sous la torture. Cet homme, qui avait été informateur pour la Sûreté de l'Etat belge, avait cependant été jugé au Maroc pour ces crimes commis en Belgique, et d'autres encore, sur base des aveux en question. Il avait été condamné à la réclusion à perpétuité et purge actuellement cette peine. (Belga)