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Atteint de diabète, Martin a trouvé une fidèle alliée: Maïka, sa chienne d'assistance, a été formée pour l'aider grâce à l'odeur des hormones

Nous avons rencontré Martin, un jeune de 19 ans atteint de diabète de type 1. Une maladie qui peut compliquer le quotidien des personnes qui en souffrent. Mais grâce à Maïka, sa chienne d’assistance, Martin vit normalement. Elle a été formée pour détecter les éventuelles hypoglycémies et hyperglycémies, grâce… à l’odeur des hormones.

 

Martin ne se promène plus jamais sans Maika, sa chienne d’assistance. Il souffre de diabète de type 1. Son pancréas ne produit plus d’insuline. Résultat : son taux de sucre dans le sang est anormalement élevé. Un problème qui se traduit par des crises d’hypo ou d’hyperglycémie que Maïka est capable de détecter. 
"Au début, j'étais vraiment stupéfait, car je n'y croyais pas", explique-t-il. "Maintenant, je le vois et ça fonctionne".

Maïka prévient Martin 30 minutes avant la crise, en repérant un changement dans l’odeur de ses hormones.  Une aide précieuse qui lui permet de vivre plus sereinement. Mais son handicap est invisible, et il se sent parfois incompris. "J'entends souvent que je n'ai pas besoin de ce chien, car je ne suis pas aveugle ou en chaise roulante, mais si, j'en ai besoin, pour mes crises".

Pour en arriver là, Maïka a suivi une formation de deux ans dans cette ASBL. Elle forme aussi des chiens d’assistance pour les personnes épileptiques, en chaise roulante ou encore les enfants atteints de maladies orphelines. "Quand Martin est en hypo ou en hyperglycémie, il fait des échantillons et on les récupère. On les utilise pour entraîner les chiens", explique Vanessa Wey, directrice de l’ASBL Osmose, centre de formation pour chiens d’assistance.

Et quelques minutes plus tard, alors que Martin réalise des exercices, Maïka change soudainement de comportement. "Elle a senti que j'allais faire une crise d'hypoglycémie, donc j'ai le temps d'aller boire un coca, de prendre quelque chose de sucré".

Le chien devance la pompe à insuline qui régule l’équilibre glycémique au moment de la crise lorsqu’il est déjà trop tard. Laurence a accueilli Maïka chez elle, de ses 2 mois à ses 2 ans et c’est elle qui a suivi tous les entraînements. Le rôle des familles d’accueil est difficile mais essentiel. Une aventure humaine qu’elle ne regrette pas. "Je rencontre ce jeune homme et je me dis que ça va très bien matcher avec le chien", explique-t-elle.

Chaque année, une vingtaine de chiens comme Maïka sont formés et 85% d’entre eux arrivent au bout de la formation. Ils sont ensuite remis gratuitement aux bénéficiaires. Cela fait presqu’un an que Maïka a rejoint la vie de Martin et ils sont devenus inséparables.
 

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