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Une coalition internationale d'activistes manifeste depuis ce matin en marge du premier "Nuclear Energy Summit". Le Sommet international du nucléaire , qui se déroule sur le site de Brussels Expo, est organisé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), en collaboration avec le Premier ministre belge Alexander De Croo.
Différents chefs d'Etat et leaders de l'industrie nucléaire sont présents à Bruxelles, avec pour but de réfléchir à des moyens de tripler la capacité atomique mondiale, comme il avait été décidé lors de la COP28 à Dubaï en décembre 2023.
En marge de ce Sommet, une manifestion ou "contre-sommet". Des représentants de Greenpeace, du Bureau européen de l'environnement (BEE), de l'organisation Don't Nuke the Climate, ou encore de l'Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire sont notamment sur place.
Un contre-sommet avec la Ministre de l'Energie
La ministre de l'Énergie, Tinne van der Straeten était sur place lors de ce "contre sommet" : "Nous sommes toujours dans une situation où le combustible usé est stocké dans une piscine humide à l'usine, sur des sites. La capacité et la responsabilité de l'exploitant nucléaire n'est libéré qu'au moment du transfert. Au moment du transfert, nous n'accepterons pas de déchets qui ne sont pas stables et qui ne se trouvent pas dans des conditions sèches" a-t-elle déclaré.
Les activistes refusent le retour en grâce du nucléaire qui semble, pour eux, qu'un simple conte de fées. "Aujourd'hui, les gouvernements font des promesses de tripler la capacité nucléaire. C'est complètement irréaliste, c'est illusoire, c'est une chimère" explique Lorelei Limousin de Greenpeace.
"Ce conte pour enfants que les gouvernements nous présentent"
Pendant cette manifestation, chateau gonflable, princesse mais aussi des fées, un univers "illusoire" créé pour "symboliser, pour mettre en scène ce compte de fées, ce conte pour enfants que les gouvernements nous présentent aujourd'hui".
"Nous avons a besoin de solutions, de politiques crédibles, d'investissements dans les énergies renouvelables, dans les économies d'énergie et surtout pas dans un nucléaire qui est aujourd'hui beaucoup trop cher, beaucoup trop lent à déployer et qui reste toujours polluant et dangereux", déclare cette chargée de campagne de Greenpeace, présente sur les lieux.
Pour faire valoir leurs avis, les assoications et organismes sur place ont réalisé "une déclaration internationale qui demande une énergie sûre, une énergie renouvelable à la place des promesses sur le nucléaire". Signée par plus de 600 organisations à travers le monde, ils affirment être "nombreux à demander la fin de ces projets nucléaires qui ne sont pas au service de la population".