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"Là, je comprends qu'un des deux est mon fils": le témoignage bouleversant de Céline, qui a perdu un enfant percuté par un train

Céline est la maman d'Adelin. Un jeune homme décédé il y a sept ans, fauché par un train avec un ami à l'âge de 17 ans. Une blessure terrible qu'elle vient partager sur le plateau de l'émission C'est pas tous les jours dimanche afin de sensibiliser. 

L'histoire se passe un vendredi soir, Céline et le père de ses enfants se rendent à la gare pour récupérer leur fils quand "je suis au volant et Laurent (le père, ndlr) me dit : 'Il y a quelqu'un sur la voie'. Je fais demi-tour, Laurent appelle le 112. Ce n'était pas mon fils qu'on a vu en premier. Laurent en voit une deuxième personne, il re téléphone au 112. Je m'occupe de personnes qui font un malaise et j'entends dans mon dos : 'Non, non, pas Adelin'. Et là, je comprends qu'un des deux est mon fils."

Savoir pourquoi les deux jeunes se trouvaient sur les rails "n'intéresse pas" la mère de famille. "Pour moi, Adelin n'est plus là" et c'est tout ce qui importe.

Pour Céline, la perte de son fils est une épreuve sans nom. En plus de faire de deuil de son enfant, elle doit faire le deuil de la relation que ses deux fils entretenaient. "Je pense que tout parent qui a plusieurs enfants sent dans son cœur la joie de les voir interagir, jouer et rire ensemble. Je dis toujours que j'ai deux enfants, un dans le visible et l'autre dans l'invisible. Il n'y a pas que le deuil de ma relation de maman avec Adelin, il y a plein d'autres deuils qui doivent être faits."

"Ma confiance en la SNCB n'est pas rompue", assure-t-elle. "Je continue de prendre le train". 

Invité également sur le plateau de l'émission, Frédéric Sacré, le porte-parole d'Infrabel, partage toute la peine de Céline et explique les initiatives prises pour essayer d'éviter ce genre d'accidents. "On essaie de sécuriser les infrastructures, notamment en posant des clôtures. Il y a toujours des alternatives pour traverser les voies. Il y a une éducation à la sécurité ferroviaire. On est présent dans les écoles avec des kits de sensibilisation et on espère planter ces petites graines qui feront que les enfants deviennent des adultes responsables."

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