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Cocaïne, retournement de veste et colère: voici notre carnet de campagne n°19

On commence par le retournement de veste de la semaine. Voire, de l’année: celui de Charles Michel. Rappelez-vous. C’était il y a 20 jours. A l’occasion d’une soirée de vœux du MR. Le président du Conseil européen annonçait lui-même la grande nouvelle: il quittait la présidence anticipativement pour se présenter aux élections. "J'ai décidé d'être candidat", avait dit Charles Michel en congrès du MR. "C'était une évidence", avait répondu Georges-Louis Bouchez.

Depuis cette annonce il y a trois semaines, ça balance pas mal à Bruxelles, à l’intérieur comme à l’extérieur du parti. Et Charles Michel se dit contraint de renoncer.  Il explique avoir, je le cite, "sous-estimé l’ampleur et la radicalité de certaines réactions négatives" et "ne pas vouloir porter atteinte au projet européen".

Toujours au mouvement réformateur, il y a aussi cette promesse de la semaine ou plutôt ce rêve signé Georges-Louis Bouchez. "Oui, nous pouvons gagner les élections en Hainaut", avait assuré le président de parti lors d'une allocution.

Dans l’actualité politique de cette fin du mois de janvier, il y a aussi, bien évidemment, cette cocaïne découverte au cabinet de la ministre de l’Éducation. De la drogue découverte dans le bureau d’un de ses collaborateurs qui n’est autre que le fils d’une autre responsable socialiste bruxelloise, Fadila Laanan. Cet homme est aussi le compagnon d’une collaboratrice d’un autre ministre socialiste: Frédéric Daerden. Mais qu’est-ce que c’est que toutes ces histoires de copinages ? 

"On a été avertis qu'il y avait cette relation que je ne connaissais pas d'ailleurs. J'ai eu l'occasion de discuter avec la collaboratrice en question et nous avons mis un terme à la relation. Je tiens à signaler qu'elle n'est ni inculpée ni emprisonnée".

Copinage et enquête judiciaire, c’est jamais  bon dans une campagne et, même si c’était il y a longtemps, et que ça ne partait pas de la même chose, ça rappelle de mauvais souvenirs. "J'en ai marre des parvenus", avait dit Elio Di Rupo en 2005, lorsqu'il était encore président de parti, en écho aux quelques socialistes qui avaient profité de leur mandat pour en tirer des avantages disproportionnés.

Autre sujet de ce carnet de campagne, on reste à gauche, à l’extrême, avec le président de la semaine, Raoul Hedebouw. Il était notre premier président de parti à faire face aux "Puncheurs" qui ont vraiment punché dans le punching Raoul. Une vingtaine de minutes de questions réponses. Limpide.

Plus sérieusement. Sur le fond. Rien de neuf : Le PTB veut une rupture, Mais sur la forme. Raoul est généralement plus cool. Cette fois, Raoul, il était colère !

On termine cette semaine par des nouvelles des écologistes. Tout d’abord Jean-Marc Nollet, le co-président qui a créé la polémique en affirmant qu’il faut soutenir et encourager ceux qui pratiquent la désobéissance civile. C’est-à-dire ceux qui estime que la loi n’est plus forcément légitime. Et puis l’autre écologiste de la semaine- C’est Kristof Calvo. Ancien chef de groupe au parlement pour Groen. Il avait décidé de se retirer de la politique, mais il a changé d’avis. Il poussera la liste Ecolo dans le Hainaut.

Et voilà, c’est tout pour cette semaine. Fin de ce carnet de campagne, campagne qui commence à sentir un peu le brûlé. Mais n’oubliez pas. On vote dans 133 jours.
 

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