A défaut de maîtrise, du spectacle! Cinq jours après la déroute à Dortmund, le Paris SG a parachevé sa triste semaine d'une prestation très inégale, mais victorieuse, contre Bordeaux, dimanche en Ligue 1 (4-3).
Le feuilleton n'a pas fini de connaître ses rebondissements d'ici au huitième de finale retour de Ligue des champions, le 11 mars au Parc des Princes: avec son équipe type, ou presque, Paris a en effet proposé à la fois maladresses, frustrations et coups de génie en guise de réaction d'orgueil après sa défaite en Allemagne (2-1).
Oui, Edinson Cavani a retrouvé des couleurs, en atteignant devant ses plus grands supporters la barre mythique des 200 buts sous le maillot parisien d'une tête rageuse (25e), en touchant le poteau et en offrant une passe décisive à Kylian Mbappé (69e). Oui, Angel Di Maria a continué d'affoler les compteurs de passes décisives en délivrant ses 13e et 14e offrandes de la saison. Oui, Marquinhos a inscrit un doublé (45e+2, 63e).
Mais le PSG a été loin d'être impérial malgré ses 13 points d'avance en tête du classement de Ligue 1. Il a encaissé trois buts. Sa star Neymar a perdu son sang-froid et s'est fait exclure en fin de rencontre. Et il a perdu son capitaine Thiago Silva sur blessure, ce que certains fans ne regretteront peut-être pas au vu des dernières performances du Brésilien.
Bref, une prestation loin d'être rassurante, en témoigne la cacophonie de la fin de match, ayant abouti à l'exclusion de Neymar pour une faute grossière. Ce genre de séquence ne redonnera pas totalement confiance à l'entraîneur Thomas Tuchel, par ailleurs copieusement sifflé par une partie des supporters lors de l'annonce de la composition d'équipe, probablement en raison de ses choix en Allemagne.
Boulette pour Rico
Au Parc des Princes, Tuchel n'a d'ailleurs pas reconduit l'étonnant système à trois défenseurs centraux aligné à Dortmund, revenant à un schéma à quatre joueurs offensifs et choisissant notamment de préserver son gardien Keylor Navas, remplaçant.
Et comme il ne manquait sans doute plus que cela à la semaine parisienne, sa doublure Sergio Rico, impeccable jusque-là cette saison, a choisi son moment pour signer ses premières bévues sous ce maillot, à l'image de ce dégagement qui a directement rebondi sur Pablo, offrant à Bordeaux un deuxième but (45e+6) synonyme d'égalisation juste avant la mi-temps.
Autre changement d'importance dans l'effectif, le positionnement de l'Allemand Thilo Kehrer à droite de la défense, un poste qu'il pourra occuper lors du huitième retour de C1 en l'absence de Thomas Meunier, suspendu. Ce bilan-là est un peu plus flatteur: le défenseur n'a pas créé tellement de différences offensivement, mais il a au moins correctement tenu son couloir.
A part ça, beaucoup d'énervement et de frustration, en témoignent les cinq cartons jaunes reçus par les Parisiens; pas mal de frayeurs, comme sur cette tête de Pablo et cette frappe de Yacine Adli magnifiquement détournées par Rico (57e, 76e); et un public plutôt remonté contre ses joueurs, comme l'ont montré ces banderoles invitant les stars de l'effectif à "porter leurs c..." et à se montrer "dignes" du maillot le 11 mars.
Paris aura trois matches d'ici au retour de C1 pour retrouver une partie de sa dignité. Cela passera forcément par plus d'autorité dans ses rencontres domestiques.
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