Polémique aux JO: quelques instants après avoir remporté la médaille avec Pieter Timmers, son coach postule... aux Pays-Bas

Il faut battre le fer tant qu'il est chaud ! Ronald Gaastra, 57 ans, dont le contrat de coach de la fédération flamande de natation (VZF) qui ne conservera que Rick Valcke à son service, ne sera pas renouvelé, a officiellement déposé sa candidature au poste de directeur-technique de la fédération néerlandaise (KNZB), quelques instants après avoir porté Pieter Timmers sur la 2e marche du podium olympique de l'Estádio Aquático Olimpico, mercredi soir à l'issue de l'épreuve-reine du 100 mètres nage libre messieurs. Un exploit signé vingt ans après celui qui avait enroulé la médaille d'or du 100 mètres brasse au cou de Frédérik Deburghgraeve à Atlanta en 1996.

Il s'était toutefois déjà entretenu à ce sujet avec le directeur de la KNZB Jan Kossen lors du récent Euro à Londres. Le poste était d'ailleurs devenu vacant peu après, suite au départ prématuré de Joop Alberda. Mais Gaastra ne cautionne pas l'organigramme proposé d'un directeur qui chapeaute toutes les disciplines de la natation avec en-dessous de lui des coaches spécialisés. "Non, ce n'est pas ce que j'ambitionne", a-t-il en effet déclaré. "Je veux être indépendant et pouvoir travailler en toute liberté, comme cela avait autrefois été le cas de Jacco Verhaeren à la KNZB. Je veux être coach principal ou 'performance director', si vous préférez. Quelqu'un qui dirige, mais dans l'intérêt général, et non le sien propre..."

Les très décevantes prestations des nageurs et nageuses néerlandais à Rio sont dus aux remous suscités par le départ tumultueux de Joop Alberda, à peine un mois avant les Jeux. "Comment voulez-vous effectuer une bonne préparation quand des conflits éclatent tout autour de vous ?" demande en effet Ronald Gaastra. "Ce qui arrive maintenant était prévisible. Mais l'avenir de notre natation n'est pas pour autant sombre. Il y a en effet de très bons entraîneurs et encore davantage de très bons nageurs dans notre pays. Des talents comme Marrit Steenbergen et Maarten Brzoskowski vont faire un tabac dans quatre ans. Il n'y a pas de souci. En ce qui me concerne je suis et je reste un néerlandais. Pour Pieter, par exemple, je suis le seul à avoir toujours dit que la médaille était l'objectif. En principe cela ne se fait pas, en Belgique..."