Après l'avoir remisé au hangar mi-mars en raison de la crise du coronavirus, Maxime Richard a pu remonter à bord de son kayak, lundi à Anseremme, au premier jour de la phase 1A du déconfinement. Le quadruple champion du monde de descente de rivière a dû se contenter d'une première séance d'entraînement sur les eaux calmes de la Meuse, le niveau de la Lesse n'étant pas assez haut pour la pratique de sa discipline de prédilection.
Souvent cité en exemple depuis plus d'une semaine après les premières précisions faites sur le déconfinement par le gouvernement, le kayak fait partie d'une première vague de sports individuels autorisés à reprendre leurs activités, à l'instar d'autres sports nautiques comme l'aviron, le surf, la petite voile, le kitesurf ou le paddle.
"Cela devenait long. En plus les conditions météo et le débit sur la Lesse étaient idéaux à la sortie de l'hiver. Quel plaisir de retrouver cette sensation de glisse sur l'eau", s'est exprimé Maxime Richard à la fin d'une sortie de 15 km sur la Meuse en compagnie de Laurane Sinnesael, championne de Belgique en titre, et Léo Montulet, vice-champion du monde espoirs.
"On a maintenu un niveau de forme acceptable grâce à la musculation, la course à pied, le vélo et des séances sur ergomètre. On n'est donc pas à plaindre, mais rien ne vaut le contact avec l'eau et faire des kilomètres", ajoute le kayakiste wallon, qui espérait ajouter un titre mondial à sa collection la semaine dernière à Nantahala (USA) mais a dû se raviser après l'annulation de l'événement par la fédération internationale de canoë. "J'avais inscrit ce rendez-vous d'une énorme croix dans mon agenda. Tout se goupillait hyper-bien pour que je réussisse à décrocher un dernier sacre avant de me plonger dans ma nouvelle fonction de coordinateur technique à la Fédération francophone de canoë. Les spécificités du bassin américain me convenaient particulièrement, tant sur la distance classique qu'en sprint".
Un doublé 'classique/sprint' que le Dinantais de 32 ans avait déjà réussi en 2016, lors de ses deux derniers titres mondiaux en Bosnie, venant à la suite de ses deux sacres de sprint en 2010 et 2013. "Il est trop tôt pour savoir si je reporte mes objectifs sur 2021. Je reste un compétiteur, mais mes nouvelles fonctions me prennent énormément de temps. Il y a les stages avec les meilleurs kayakistes francophones et leur organisation, la programmation des entraînements, le suivi et les conseils. Je ne prendrai ma décision que plus tard dans l'année. Mais si c'était possible pour cette saison, pourquoi pas l'année prochaine aussi?", a conclu Maxime Richard.
Vos commentaires