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Environ 600 manifestants tentent d'encercler le sommet européen à Bruxelles: plus de 100 arrestations

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Quelque 600 personnes opposées au projet d'accord de libre-échange, actuellement en discussion entre l'Union européenne et les Etats-Unis, ont tenté jeudi "d'encercler" le sommet de l'UE à Bruxelles. La police a procédé à une centaine d'interpellations, notamment de militants espagnols.

Répondant à l'appel de l'Alliance D19-20 (composée de de représentants des agriculteurs, de syndicalistes CSC et FGTB et de représentants de plus de 60 organisations issues du monde associatif), les manifestants ont été rejoints dans le quartier des institutions européennes à Schuman par quelque 120 membres de "l'euro-marche", partis d'Espagne, de France, d'Italie ou encore de Grèce. Après avoir écouté concerts et discours sous une pluie glaciale, ils se sont éparpillés par groupes aux alentours des bâtiments de la Commission, du Parlement et du Conseil européens, où les 28 sont réunis en sommet pour discuter de la crise migratoire en Europe.


Plus de 100 arrestations administratives

Les protestataires ont bloqué plusieurs axes routiers importants du quartier Schuman, qui avait été placé sous haute protection policière en raison de la présence des dirigeants européens. Selon l'estimation du porte-parole de la zone de police Bruxelles-Ixelles Christian De Coninck, environ 600 manifestants ont participé aux actions visant à l'encerclement du sommet européen. Pour les empêcher de pénétrer dans le périmètre de sécurité, la police a procédé à 104 arrestations administratives et une arrestation judiciaire pour port d'arme prohibé, à savoir un couteau."L'objectif était d'empêcher le blocage de l'entrée des dirigeants européens au sommet", a expliqué Christian De Coninck. En principe, les personnes arrêtées administrativement sont remises en liberté au bout de quelques heures.

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Assis par terre, les mains menottées dans le dos

Selon la député européenne espagnole Marina Albiol, qui était présente à la manifestation, une trentaine d'Espagnols figuraient parmi les personnes interpellées. Une vidéo publiée sur Twitter par l'élue de gauche montre une vingtaine d'hommes et de femmes assis par terre, entourés par des policiers et les mains menottées dans le dos.  Selon les tweets de Mme Albiol, les manifestants sont restés "deux heures" dans cette position, sous la pluie, et trois personnes ont dû être hospitalisées: deux pour hypothermie et l'autre à la suite d'une crise d'épilepsie.


Des violences entre policiers et manifestants

La vidéo montre ensuite les personnes interpellées monter dans un autocar de la police. Quelque 150 autres manifestants se sont alors dirigés à pied vers les casernes de la police situées à Etterbeek, bloquant au passage la rue du Trône. Ils ont été stoppés par les forces de l'ordre à hauteur de la place Raymond Blyckaerts, à Ixelles. La police a encerclé le groupe de manifestants à hauteur de la place, permettant la réouverture partielle de la rue du Trône à la circulation. Des violences ont été observées entre les policiers et les manifestants. 


"On est partis de Gibraltar"

Selon le site d'information espagnol Publico.es, trois députés régionaux du parti de la gauche radicale espagnole Podemos font partie des manifestants appréhendés."On est partis de Gibraltar, on a touché les paradis fiscaux d'Andorre, de Gibraltar, du Luxembourg. L'expérience grecque montre qu'il est très difficile de changer les choses dans un seul pays. Il faut faire une Europe basée sur la solidarité", avait lancé en début de manifestation le professeur Pedro Arrojo, de l'université de Saragosse (Espagne).


Contre les accords de libre-échange 

Ces manifestants dénoncent le renforcement du pouvoir des multinationales via les accords de libre-échange (TTIP, CETA, TISA comme ACE), les violations des droits humains à travers les politiques migratoires, les paradis fiscaux, les politiques qui détruisent le climat, l'agro-business et les politiques d'austérité qui se traduisent par le dumping social ou les bas salaires. Ils estiment que la gouvernance économique de l'Union européenne est un échec et que les orientations politiques décidées ces dernières années portent atteinte aux droits sociaux et à la démocratie.


 

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