Ce matin sur Bel RTL, Frederic Moray expliquait dans sa chronique "90 secondes pour comprendre" les raisons de l'augmentation de notre facture d'électricité.
Notre facture d’électricité ne cesse d’augmenter… Et ça ne cessera pas. La CWAPE, la commission wallonne pour l’énergie prévoit une augmentation de 30 % de la facture d’un consommateur moyen d’ici 2020. Et pourtant, c’est paradoxal. On n’a jamais fait autant d’efforts pour économiser nos énergies.
Transport, distribution, taxes...
Alors, pour comprendre, il faut s’accrocher. Si vous prenez une facture sous les yeux, vous constaterez rapidement que le prix de l’énergie consommée ne représente parfois que la moitié du montant total. De 50 à 60 %. Le coût du transport et de la distribution est estimé de 35 à 45 %. Les surcharges régionales et fédérales, donc les taxes, à 5 %.
Qu’est-ce qui se cache derrière ces pourcentages?
C’est là que ça devient nébuleux. Le prix de la consommation générale d’énergie est soumis à concurrence, il dépend donc de votre fournisseur. Il a tendance à diminuer.
Par contre, le prix du transport et de la distribution est lui fixé par la commission de régulation de l’électricité, la Creg. Il varie malgré tout en fonction de votre lieu d’habitation. Il est moins coûteux d’amener le courant dans une grande ville qu’au fin fond des Ardennes. C’est ce tarif qui augmente d’année en année.
De plus en plus d’utilisateur de panneaux photovoltaïque
Pourquoi ? Autre paradoxe… Notamment parce qu’il y a de plus en plus d’utilisateur de panneaux photovoltaïque. On les appelle les prosumers. Ils coûtent pour le raccordement de leur mini-centrale de production au réseau. Ils "encombrent" ce réseau, mais ils ne paient pas l’utilisation de ce réseau.
Donc, petit syllogisme, plus il y a de prosumers, ce qui est le cas et est une bonne chose, moins il y a de contribuant aux coûts du réseau, et donc plus ces contribuants payent cher. CQFD, ce qu’il fallait démontrer
Mais alors, et les taxes dans tout ça ?
Effectivement, elles représentent 5 % de la facture, hors TVA. TVA qui, on le sait est passée de 6% à 21 %, je ne m’y attarde pas. Mais ces surcharges d’intérêt général ont aussi tendance à augmenter. Elles sont de trois types :
- Le droit de voirie: un revenu aux communes
- La redevance de raccordement qui alimente un fonds qui financent notamment le régulateur du marché, mais aussi les primes énergies
- La cotisation fédérale qui financent entre autres le coût du démantèlement des réacteurs nucléaires, le Fonds Kyoto ou encore les tarifs sociaux pour les consommateurs les plus précarisés.
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