Une petite fille de 10 ans doit côtoyer son agresseur tous les jours, selon le journal Le Soir. L'adolescent aurait réalisé qu'il n'avait pas agi correctement. Il a réintégré le centre car un écartement aurait pu le déraciner.
Après 10 jours d'exclusion, le violeur d'une petite fille de 10 ans a réintégré le centre dans lequel il vivait, selon le journal Le Soir. Sa victime est une enfant placée à l'âge de 2 ans dans une institution avec sa grande sœur par le SPJ, un service d'aide spécialisé qui intervient une fois que le Tribunal de la Jeunesse a décidé une mesure d'aide. Durant le mois de mai, la petite fille a été violée par l'adolescent de 14 ans, a expliqué Céline Praile sur les ondes de Bel RTL. La fillette s'est confiée à sa sœur. Ensuite, les faits sont remontés jusqu'au responsable du home.
Le centre a pris des mesures
Le centre qui accueille des enfants de 3 à 18 ans en difficulté ou en rupture familiale, a pris des mesures. Juste après les faits, un éducateur a passé la nuit dans le couloir. Ensuite, l'abuseur a été placé 10 jours dans un autre établissement. L'objectif était de lui faire réaliser qu'il ne peut pas se comporter de cette manière. Mais l'adolescent est de retour. Il côtoie tous les jours sa petite victime. Le directeur général adjoint à l'administration de l'Aide à la jeunesse a justifié cette décision. L'adolescent aurait réalisé qu'il n'avait pas agi correctement. Il a réintégré le centre car "un écartement aurait pu le déraciner". Abuseur et abusé sont suivis sur le plan thérapeutique.
"C'est insupportable"
La mère de la victime compte déposer une plainte pour non-assistance à personne en danger. "Il faut se mettre à la place de la maman. On lui annonce que sa fille a subi des faits de viol. C'est insupportable pour la maman qui ne peut pas supporter qu'une mesure aussi faible soit prise. Il faut se mettre à la place de cette gamine de 10 ans à qui l'on dit on reconnaît ta douleur mais tu vas quand même devoir supporter la présence de ton agresseur dans les mois et dans les années à venir", a expliqué Renaud Molders-Pierre, avocat de la mère de la victime, à Vincent Jamoulle pour RTLinfo 13h.
"J'aurais conseillé l'éloignement de l'enfant"
Cela est insuffisant pour Jean-Marie Gauthier, pédopsychiatre. "Si j'avais eu à traiter cette affaire, j'aurais conseillé l'éloignement de l'enfant dans une autre institution, ça, c'est sûr", a expliqué l'homme au journal Le Soir. "Quand on a un problème comme cela, on prévoit l'éloignement du violeur même à l'intérieur d'une famille. Je suis étonné de cette argumentation. Les conséquences sont différentes mais ne sont pas moins graves parce que c'est quelqu'un de jeune", a ajouté le pédopsychiatre au micro de Vincent Jamoulle.
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