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Régionales: la députée FN Marion Maréchal-Le Pen bel et bien candidate en PACA

Régionales: la députée FN Marion Maréchal-Le Pen bel et bien candidate en PACA
La députée FN Marion Maréchal-Le Pen et son grand-père, Jean-Marie Le Pen, le 17 novembre 2013 à Paris, lors d'un meeting du partiBERTRAND GUAY
 
 

Marion Maréchal-Le Pen a officialisé mardi sa candidature à la tête de la région PACA en décembre, prenant ainsi la relève de son grand-père Jean-Marie Le Pen, qui avait jeté l'éponge à la suite de la crise née de ses propos réitérés sur les chambres à gaz.

Trois semaines après avoir demandé "un délai de réflexion" pour ne pas être "prise en otage" par son grand-père, Marion Maréchal Le Pen a donc confirmé dans l'hebdomadaire Valeurs Actuelles à paraître jeudi qu'elle serait bel et bien candidate en région Provence-Alpes-Côtes d'Azur, une région très convoitée par le FN.

Selon des extraits, la nièce de Marine Le Pen, réputée proche de son grand-père, a eu "l’assurance de Jean-Marie Le Pen qu’il ne s’immiscera pas dans la campagne".

L'élue du Vaucluse avait été investie à une très large majorité par le bureau politique du parti d'extrême droite à la mi-avril, quinze jours après le début d'un psychodrame politico-familial, et après le renoncement de son grand-père, poussé à jeter à l'éponge par sa fille Marine Le Pen.

Celle-ci qualifiait alors sa nièce de "meilleure candidate" face à une éphémère tentative du député européen Bruno Gollsnisch. "Je pense qu'elle a tout à fait les épaules, il y a en Paca une série de gens de très grande valeur, de très grande qualité, qui ont des responsabilités. Des sénateurs, des conseillers municipaux, qui formeront son équipe si elle est désignée", avait-elle dit.

Selon l'hebdomadaire, Marion Maréchal-Le Pen a obtenu de sa tante d'avoir "les mains libres" pour la constitution des futures listes pour ces élections.

Pendant ces trois semaines de réflexion, le co-fondateur du FN, celui qui à 86 ans se définit comme "un poisson japonais, un poisson combattant", a lui décidé de lancer sa propre formation, toutefois non concurrente du FN.

- 'Aucune expérience' -

Sa petite-fille, benjamine de l'Assemblée en 2012, va donc affronter un poids-lourd de l'UMP, ancien ministre de Nicolas Sarkozy, le député-maire de Nice Christian Estrosi. La campagne commencera en "juillet", a-t-elle précisé à l'hebdomadaire. En vérité, elle a déjà commencé.

Ainsi elle n'a pas manqué d'expliquer qu'elle craignait "bien plus Eric Ciotti, qui est technique, bosseur, et un bon président de conseil général", que l'actuel maire de Nice actuellement en piste.

Un temps pressenti pour être candidat, le "bosseur" Eric Ciotti a vite sorti l'artillerie dans les couloirs de l'Assemblée: "aucune expérience pour gérer une collectivité" et une victoire qui serait une "catastrophe pour l'économie touristique de la région".

Quant à Christian Estrosi, il a lui rappelé qu'il s'était porté candidat précisément pour "faire barrage" à Marion Maréchal-Le Pen, qu'il qualifie de "candidate dangereuse".

"Moi je n'ai rien reçu en héritage", a-t-il insisté mardi soir sur BFMTV. Et de pointer la "double investiture du grand-père et de la tante", avec au passage une accusation de "valse-hésitation au coeur d'une saga familiale" en allusion au délai de réflexion pris par l'élue pour se décider.

"Une candidate des médias", a raillé de son côté le député UMP du Vaucluse Julien Aubert, utilisant lui aussi l'argument de l'inexpérience. "C'est quelqu'un qui n'a pas fini ses études et qui n'a aucune expérience professionnelle", a-t-il ainsi souligné.

Au lendemain de ses bons résultats aux départementales, la présidente du FN Marine Le Pen délivrait ses objectifs pour l'échéance suivante: entre quatre et cinq régions sur les 13 que compte la nouvelle carte de France. Elle n'a pas encore dévoilé s'il elle serait ou non candidate dans la région Nord-Picardie.


 

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