L'inquiétude pointe dans la presse jeudi après la découverte fortuite d'un projet d'attentat contre une église catholique en France.
"Les chrétiens de France, nouvelle cible des islamistes", titre Le Figaro. "Terrorisme : un projet d'attentat déjoué fortuitement à Paris" écrit Le Monde, tandis que le gratuit 20 Minutes voit "un attentat tué dans l'oeuf". "Programmé pour tuer", affirme Aujourd'hui en France/Le Parisien.
Pour Paul-Henri du Limbert dans Le Figaro, désormais "il y a le Bien, il y a le Mal, et à ce dernier il ne faut trouver nulle forme d’excuse, aussi minime soit-elle". Et l'éditorialiste du quotidien conservateur d'ajouter : "il ne faut pas trembler ni avoir peur des mots puisque l’adversaire - qui nous connaît par coeur – n’attend que ça".
Dans La Croix, Guillaume Goubert lance deux appels : le premier ne pas céder "à la peur"; le second, ne pas "voir dans tout musulman un ennemi potentiel". "Car c’est exactement cet affrontement que cherchent à susciter les djihadistes", ajoute-t-il.
Bruno Dive de Sud-Ouest, estime lui que s'il faut "éviter de se laisser entraîner dans cette guerre de religions ou de civilisations", il est temps cependant "de tourner la page d’une mauvaise conscience qui n’est plus de mise, et de regarder les choses en face".
- 'Diviser les Français' -
"Derrière ce scénario (...) s'affirme clairement la volonté de jihadistes de diviser les Français et d’importer une fracture sociétale fondée sur la différence de religion", souligne Hervé Chabaud dans L'Union.
Même constat pour Philippe Waucampt dans Le Républicain Lorrain pour qui "tuer des fidèles à la sortie de la messe vise à susciter une réaction en chaîne contre des mosquées afin d’en arriver à une radicalisation des musulmans sur notre territoire".
"Sur la terre des cathédrales et des croisades que l’on y a prêchées, il s’agit de jeter les ferments d’une guerre civile et dresser les communautés les unes contre les autres", écrit Denis Daumin dans La Nouvelle République.
"Berceau des droits de l’homme et fille de l’Église, la France est plus que jamais la cible numéro 1 des jihadistes. Des ennemis de la laïcité. Des manipulateurs de l’islam", affirme Jean-Michel Servant du Midi Libre.
Dans le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet préconise une plus méthode radicale. "Il serait temps de mettre hors d'état de nuire certains prédicateurs qui sévissent sur notre territoire" observe-t-il, ajoutant que "le salafisme, en particulier, ne devrait plus avoir droit de cité dans les mosquées françaises" et que "à force de l'avoir toléré, nos institutions n'ont pas calmé ses prétentions".
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