(Belga) La Grèce pourra bénéficier d'une nouvelle tranche d'aide de 10,3 milliards d'euros qui sera libérée en plusieurs temps. Les ministres des Finances de la zone euro ont fini par trouver un terrain d'entente vers 02h00 mercredi matin sur le déblocage d'un nouveau ballon d'oxygène pour Athènes après onze heures d'âpres négociations en présence du Fonds monétaire international. Des mesures pour alléger la dette du pays ont également été actées par l'Eurozone, garantissant le maintien du FMI dans le programme d'aide.
"Nous avons réalisé une percée majeure pour la Grèce qui nous permet d'entrer dans une nouvelle phase dans le programme d'assistance financière", a indiqué le président de l'Eurogroupe, le néerlandais Jeroen Dijsselbloem, à la sortie de la réunion des ministres des Finances. L'eurozone consent à dégager une seconde tranche d'aide de 10,3 milliards d'euros, a-t-il confirmé, afin que la Grèce puisse honorer ses remboursements, notamment ses engagement vis-à-vis de la Banque centrale européenne. M. Dijsselbloem a précisé que les versements auraient lieu en plusieurs étapes, la somme de 7,5 milliards devrait être disponible dès juin. Il a fait état de l'achèvement "complet et positif" de la première évaluation du nouveau programme d'aide à la Grèce, conclu au forceps en août dernier, et dont dépendait le déblocage de cette nouvelle tranche d'aide. M. Dijsselbloem a également affirmé que les ministres des Finances s'étaient entendus sur un paquet de mesures à court, moyen et long terme pour alléger la dette de la Grèce. Une exigence formulée de longue date par Athènes, et recommandée par le FMI, mais qui butait face à l'opposition de certains pays, l'Allemagne en première ligne. Fort de l'issue positive de la première évaluation et de cet accord sur l'allègement de la dette, le patron de la zone euro a donc pu assurer que le Fonds monétaire international "restait à bord". "Le FMI a exprimé son intention de recommander à son conseil d'administration d'approuver un arrangement financier avant la fin de l'année." "Nous avons tourné une page ensemble dans cette longue histoire des programmes grecs", a pour sa part conclu le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Pierre Moscovici, évoquant un accord décisif, et "un bon accord sur la dette grecque." (Belga)
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