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Une étude réalisée par une équipe de recherche de l'Université Libre de Bruxelles met en évidence les effets nocifs des ondes GSM sur les fourmis et les protozoaires, des organismes unicellulaires couramment utilisés lors de travaux scientifiques. Il s'agit d'une première en Belgique, annonce l'ULB mercredi dans un communiqué.
Les ondes GSM affectent la membrane cellulaire des protozoaires et dégradent la mémoire et la réponse aux phéromones des fourmis, révèle l'étude de l'équipe de recherche de l'ULB. Les chercheurs les avaient exposés à un générateur d'ondes, "dans des conditions similaires à celles générées par un GSM ou une antenne", précise Marie-Claire Cammaerts du département de Biologie des Organismes.
Fourmis perdues
Au terme de plusieurs séries d'expériences, les chercheurs ont constaté que les capacités d'apprentissage olfactif et visuel des fourmis étaient affectées. Leur capacité d'organisation s'est également dégradée, les rendant entre autres incapables de rentrer au nid après avoir trouvé de la nourriture. Les fourmis marchaient avec difficulté, mangeaient peu et mourraient, révèle encore l'étude.
Protozoaires gonflés
Les résultats se confirment pour les protozoaires. Placés à proximité d'un GSM en état de communication, ils se déplacent mal et gonflent. Tous ces dysfonctionnements pourraient provenir de dégâts survenus aux membranes cellulaires, d'après l'étude.
Elargir aux humains ?
Ces résultats inquiètent la biologiste Marie-Claire Cammaerts. "Si les ondes GSM sont nocives pour les protozoaires, c'est-à-dire pour une seule cellule, le principe devient alors universel. Et toutes les fonctions qui ont besoin de la membrane cellulaires sont affectées, le système nerveux en premier."