Éduquez-vous vos enfants comme vous avez été éduqués ? Pas forcément, si on en croit une grande étude menée par le magazine Femmes d’Aujourd’hui à quelques jours de la fête des mères. Des centaines d’entre-elles ont été sondées. Il y a de grandes différences entre les mamans d’aujourd’hui et celles d’il y a trente ou quarante ans.
En devenant grand-mère, Fabienne s’est aperçue combien les choses avaient changées. Contrairement à elle, sa fille Tatiana travaille à temps plein mais essaye aussi de passer un maximum de temps de qualité avec ses jumeaux Joy et Oscar. En trente ans, les mamans ont tout simplement triplé le temps qu’elles passent à jouer avec leurs enfants.
"Je ne vais pas rentrer du boulot et m'asseoir dans le canapé"
"C’est le seul moment où on est vraiment avec eux, en contact et présents pour eux", remarque Tatiana Litvine, la maman des jumeaux. "Je vais pas rentrer du boulot et m’asseoir dans le canapé pour regarder la télé alors que mes enfants vont jouer, non. Le but c’est que quand je suis là, d’être là pour eux aussi et de passer du temps avec eux."
Quatre fois plus de bisous qu'avant
Une révolution dans l’éducation. On donne aussi presque quatre fois plus de bisous qu’avant. Entre la maman des années 50, celle des années 80 et celle des années 2000, le top 3 des valeurs à transmettre a beaucoup évolué.
Hier, la priorité était la politesse, l’obéissance, l’honnêteté. Aujourd’hui, la confiance en soi arrive en tête, devant le respect des autres et l’honnêteté.
"Aujourd’hui, la discipline passe plus par le dialogue", explique Christelle Gilquin, journaliste pour "Femme d’aujourd’hui". "Quand l’enfant désobéis, on veut dialoguer avec lui, donc cela prend plus de temps"
"La société ne propose pas suffisamment de solutions pour concilier travail et famille"
Paradoxalement, les mamans d’aujourd’hui sont aussi plus nombreuses à travailler. Mais alors comment font-elles ? Christelle a mené l’enquête pour le magazine. Les femmes d’aujourd’hui seraient-elles des surfemmes ? "C’est vrai qu’à un moment donné il y a un problème parce qu’elles ont envie d’être de bonnes mamans, de bonnes employées. Donc à long terme, elles vont commencer à s’épuiser car la société ne propose pas suffisamment de solutions pour concilier les deux."
Après le goûter, Tatiana repartira travailler dans un grand restaurant bruxellois. "Je trouve cela formidable", se réjouit Fabienne la mère de Tatiana. "J’ai dit à Tatiana : ‘ton équilibre est tellement important si tu es bien, tes enfants sont biens. Elle arrive à le faire, à partir travailler. Je la vois super bien mais elle est tellement épanouie dans son travail."
"Plus on en fait, plus on a de l’énergie", conclu la jeune maman.
Et il en faudra pour affronter les réalités, les difficultés d’aujourd’hui, là encore très différentes d’il y a trente ans.
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