Le président du MR, Olivier Chastel, est venu mardi matin présenter à son homologue du cdH, Benoît Lutgen, ses exigences pour la constitution d'éventuelles majorités avec le parti centriste en Wallonie, à Bruxelles et en Fédération, après la rupture entre PS et cdH la semaine dernière.
"Je viens présenter un certain nombre d'accents, et d'exigences aussi, que nous voulons imprimer (dans les différentes entités)", a indiqué M. Chastel à son arrivée au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, où se tient cette deuxième rencontre en une semaine entre le président du MR et son homologue du cdH. "Ce n'est qu'à la condition que ces accents soient rencontrés que nous irons plus loin dans la constitution d'éventuelles majorités", a souligné M. Chastel.
A bonne source, on précisait mardi que, outre les questions de gouvernance, les réformateurs entendent notamment revenir sur l'allongement du tronc commun jusqu'à 15 ans prévu par le Pacte d'excellence.
Ils avancent également une série de propositions en matière d'emploi en Wallonie.
Pour Bruxelles, les réformateurs veulent renforcer les politiques de soutien aux entreprises, ainsi que les initiatives en matière de logement afin d'éviter que les Bruxellois ne quittent la capitale.
L'ensemble des exigences du MR tient sur une double page condensée. "C'est une réunion importante, qu'on a bien préparée. Nous sommes prêts à une discussion sérieuse, pour mesurer si le cdH est prêt à mener d'autres politiques que celles qu'il a menées, non pas au cours des deux dernières années et demi, mais des douze dernières années et demi (période où le cdH fut dans des majorités régionales de centre-gauche avec le PS notamment, ndlr)", a encore dit le président du MR.
Benoît Lutgen, initiateur de cette rencontre, a répété de son côté qu'il était entré dans une "phase d'analyse approfondie" après les contacts politiques préliminaires qu'il a eus la semaine dernière avec le MR, Ecolo et DéFI. "Notre objectif est d'apporter un nouvel espoir aux citoyens", a-t-il confié à la presse qui l'attendait avant la rencontre. Il a reconnu qu'il était totalement prématuré pour l'heure de considérer un mariage avec les réformateurs comme scellé.
Vos commentaires