Dans l'émission Entrée Libre, il s'est montré assez énervé de toujours se voir coller des étiquettes.
Invité de Claire Chazal sur France 5 lundi, Jamel Debbouze aurait aimé davantage parler de son nouveau spectacle que de l'étiquette qu'on lui colle sans cesse sur le front.
"Est ce que vous avez senti, notamment au moment des actes terroristes, que votre voix était importante pour une certaine catégorie de la population ?", lui demande la journaliste.
Jamel Debbouze répond, mais on le sent un peu agacé. "Oui et ça m'a fait du mal parce qu'on est encore obligé de creuser ce sillon, on est encore obligé de dire fort combien on est français, combien on est né ici, combien on vit les choses exactement de la même manière que n'importe quel français d'origine", explique-t-il.
Il revient également sur la période des attentats durant laquelle il a souvent été sollicité dans les médias. "Ça me concerne au même titre que tout le monde", estime le comédien.
"C'est schizophrénique"
Pour lui, il n'a pas à davantage s'exprimer sur la question qu'un autre Français. "Je le dis souvent mais c'est schizophrénique d'avoir l'impression d'être étranger dans son propre pays, a-t-il poursuivi. On a le sentiment qu'on doit en faire encore deux fois plus, qu'on doit se justifier deux fois plus. Dès lors qu'il y a un mec qui a les cheveux noirs, les yeux noirs, qui vient d'Algérie de Tunisie ou du Maroc, qui fait quoi que ce soit et on doit s'expliquer".
Et lorsque Claire Chazal insiste en disant : "Votre voix porte davantage donc elle peut être utile", il répond : "Mais pourquoi ? Parce que je suis issu de l'immigration? (…) On est en 2017, et vu tout ce qu'on a fait, toute notre histoire commune, ça ne devrait plus être un sujet. (...) J'entends qu'on a plein d'étiquettes. Celle qui nous intéresse nous, fondamentalement, c'est celle du jeune... Français", conclut-il.
Voilà.
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