Plus de la moitié des influenceurs français ne respectent pas la réglementation sur la publicité et les droits des consommateurs. C'est ce que révèle l'enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a "ciblé" plus d'une soixantaine d'agences et influenceurs actifs dans la promotion de cosmétiques, de compléments alimentaires, de programmes "minceur" ou encore dans les services de trading et de paris en ligne. "La totalité des influenceurs en anomalie ne respectaient pas les règles relatives à la transparence du caractère commercial de leurs publications", a détaillé dans un communiqué la direction rattachée au ministère de l'Economie et des Finances en France.
Des pubs pour des injections
La DGCCRF reproche à une trentaine d'entre eux d'avoir "trompé les consommateurs sur les propriétés des produits vendus" ou d'avoir "promu des produits ou services risqués" dans le domaine des paris sportifs. "Dans les cas les plus graves, certains influenceurs ont réalisé des opérations de promotions non autorisées, comme celle de l'utilisation du compte de formation professionnelle (CPF) pour récupérer des espèces ou des cadeaux (...) ou celle d'injections à visée esthétique par des esthéticiens et des non professionnels de santé", a ajouté l'administration. Elle cible également le dropshipping, concept commercial où le client passe commande sur le site internet d'un vendeur qui ne possède pas de stock.
Le conflit qui a éclaté l'année dernière entre Magali Berdah, patronne de la puissante agence d'influenceurs Shauna Events, et le rappeur Booba avait mis en lumière les dérives de la promotion de produits sur les réseaux sociaux et les risques, notamment pour les plus jeunes. Plus récemment, un collectif de clients trompés a porté plainte.
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