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Une finale de rêve: l'or olympique se jouera entre Carlos Alcaraz et Novak Djokovic, dont le genou a tenu bon vendredi à Roland-Garros, où Iga Swiatek s'est consolée avec le bronze de "l'une des pires défaites de (sa) carrière".
Dans quelle mesure Djokovic bluffait-il lorsqu'il s'est dit "inquiet sur l'état" de son genou droit, opéré en juin, après avoir ressenti une "vive douleur" lors de son quart de finale victorieux face au Grec Stefanos Tsitsipas jeudi soir?
Plus solide dans les moments décisifs, le Serbe (2e mondial) n'a pas semblé en souffrir outre-mesure en demi-finale contre l'Italien Lorenzo Musetti (16e mondial), qu'il a dominé en deux sets 6-4, 6-2.
Le recordman du nombre de titres en Grand Chelem (24) s'est allongé sur la terre battue, de soulagement, à la fin du match: il atteint pour la première fois la finale des JO après avoir été arrêté trois fois (2008, 2012 et 2021) dans le dernier carré en quatre participations jusque-là.
Mais un obstacle de taille se dresse sur sa route vers l'or, dont il a fait à 37 ans un des grands objectifs de sa saison: Alcaraz, vainqueur des deux derniers tournois du Grand Chelem, Roland-Garros et Wimbledon.
L'Espagnol, sur un nuage depuis deux mois, a été impressionnant plus tôt dans la journée contre le Canadien Felix Auger-Aliassime (19e mondial), balayé 6-1, 6-1 en 1h15'.
"C'est particulier de me battre pour la médaille d'or, pour mon pays", a-t-il déclaré après cette démonstration de force.
"Ça représente beaucoup pour moi dans ma carrière, dans ma vie", a-t-il ajouté. "J'essaie de profiter de ce moment. Je suis très heureux d'apporter une médaille à mon pays et j'espère que ce sera l'or".
Il lui faudra pour cela, comme en finale de Wimbledon mi-juillet, venir à bout dimanche de Djokovic, qu'il sait "capable de jouer à son meilleur niveau même s'il ressent de la douleur".
- "Comme si on m'avait brisé le coeur" -
Le tournoi olympique n'est pas tout à fait comme les autres dans le monde du tennis et Swiatek en a apporté la parfaite illustration cette semaine.
Intouchable depuis plus de trois ans sur la terre battue de Roland-Garros, la Polonaise était tombée de haut en demi-finale contre la Chinoise Zheng Qinwen.
Très affectée, elle a su se remobiliser pour aller chercher le bronze -- aux dépens de la Slovaque Anna Karolina Schmiedlova (67e mondiale) 6-2, 6-1 -- et prolonger la belle histoire familiale avec les Jeux, auxquels son père Tomasz avait participé en aviron à Séoul en 1988.
"Si je n'avais pas joué aujourd'hui (vendredi), j'aurais peut-être pleuré pendant une semaine", a-t-elle témoigné. "J'arrive la plupart du temps à relativiser en me disant que ce n'est que du sport, que du tennis. Mais là, c'est comme si on m'avait brisé le coeur".
La finale du tournoi féminin opposera samedi la Chinoise Zhen, finaliste de l'Open d'Australie en début d'année, à la Croate Donna Vekic (21e mondiale).