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Novak Djokovic est sorti vainqueur lundi du choc de légendes face à son rival historique Rafael Nadal lors du deuxième tour du tournoi olympique, un match à sens unique pour leur 60e affrontement remporté par le Serbe 6-1, 6-4, qui rapproche un peu plus l'Espagnol de la fin de sa carrière.
En quête d'or olympique, seul trophée manquant à son immense palmarès, Djokovic, 37 ans, affrontera en huitièmes de finale le vainqueur du match entre l'Allemand Dominik Koepfer (70e) et l'Italien Matteo Arnaldi (45e mondial).
Le miracle n'a donc pas eu lieu. Nadal a toutefois tenté de défier la logique, après un premier set traversé comme un junior face au Serbe et perdu 6-1. Revenu à hauteur de son adversaire à 4-4 dans le deuxième set après avoir été mené 4-1, effaçant trois balles de break dans la foulée, Nadal a fait croire quelques instants à l'impossible. Une impression folle a alors traversé le court Philippe-Chatrier.
Mais la réalité est revenue frapper à la porte: à 38 ans, Nadal n'a plus les armes pour défier des joueurs du calibre de Djokovic, N.2 mondial.
Les deux joueurs ne sont effectivement pas arrivés dans le même état lundi.
Nadal, gêné à la cuisse droite depuis plusieurs jours, n'est plus le monstre d'antan. Il trimballe depuis un an et demi son lot de pépins physiques, l'éloignant petit à petit du circuit. Djokovic disputait lui la finale de Wimbledon il y a encore quelques jours.
- Dernier épisode ? -
Malgré le soutien du public et l'engouement évident autour de ce match, Nadal a perdu dans son jardin, où il a remporté 14 titres en Grand Chelem.
En 2008, l'année du sacre de Nadal aux JO de Pékin, l'Espagnol avait éliminé Djokovic en demi-finale. Le Serbe a donc pris sa revanche 16 ans plus tard. Cette défaite semble signer la fin d'une ère pour le Majorquin. Une ère à laquelle son rival du jour est indéniablement associée.
Il y a 18 ans, les deux s'affrontaient pour la première fois, à Roland-Garros, début d'une série qui allait marquer l'histoire de ce sport. Entre ce jour de juin 2006 et lundi, les deux ne se sont jamais vraiment quittés, ont remporté 46 Grand Chelem à eux deux, se sont affrontés neuf fois en finales de Majeurs. Le Serbe a engrangé 24 Grand Chelem, le plaçant au-dessus de ses grands rivaux Federer et Nadal. L'Espagnol a lui été couronné empereur de la terre battue.
Des effluves de naphtaline flottaient évidemment sur cette rencontre qui rapproche Nadal d'une fin de carrière attendue a priori avant celle de +Djoko+. Mais le Majorquin a repoussé encore un peu une éventuelle décision pour la suite.
"Après les JO, je prendrai les décisions qu'il faut", a-t-il dit devant la presse après sa défaite, "en m'appuyant avant tout sur mes envies et mes sensations".
"Evidemment, si je sens que je ne suis plus compétitif et que je n'ai pas la capacité de le redevenir, je prendrai la décision d'arrêter", a-t-il assuré. "Laissez-moi un peu voir ce qu'il se passe, et choisir ce que je devrai faire, quand je devrai le faire", a-t-il demandé aux journalistes.
L'Espagnol est toujours en course pour ces JO en double avec Carlos Alcaraz, une paire cinq étoiles qui peut continuer à rêver.
Son compère continue lui sa route en simple, qualifié pour le 3e tour après sa victoire 6-1, 7-6 (7/3) face au Néerlandais Tallon Griekspoor (28e mondial).
Une journée qui a moins souri aux Bleus, délesté de pas mal de cartouches. Il n'y a plus de Françaises en lice en simple ni de double mixte, la paire Garcia/Roger-Vasselin ayant été éliminée en soirée. Reste une paire chez les hommes, Monfil/Roger-Vasselin au 2e tour, après l'élimination du double Fils/Humbert. Corentin Moutet joue son 2e tour demain, tout comme la paire femme Parry/Garcia.