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Le roi de la pole, c'est Leclerc ! Le Monégasque Charles Leclerc a signé à Singapour sa neuvième pole position en 2022, loin devant le Néerlandais Max Vertappen, leader du championnat du monde de F1 qui ne débutera que 8e pour sa première chance de titre.
Relégué à 116 points au championnat - trop pour encore croire au titre - Leclerc se rattrape sur les pole positions: à ce niveau, il mène haut la main avec sa neuvième position de pointe en 2022, contre quatre "seulement" à Verstappen.
Leclerc partira devant le Mexicain Sergio Pérez (Red Bull) et le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) en nocturne dimanche sur le circuit de Marina Bay. Les trois pilotes se tenaient en seulement 54/1000e samedi.
De bon augure pour le pilote Ferrari avant la 17e manche de la saison dimanche (départ à 20h00, 14h00 française), sur un circuit de Marina Bay où il avait déjà signé le meilleur chrono en 2019 - sans emporter le graal dominical. Un tracé urbain qu'il affectionne forcément, souvent comparé à "son" circuit monégasque entouré de murs impitoyables.
- Verstappen à sec -
Dans la nuit de Singapour, pour le retour de la F1 en Asie après deux saisons d'absence en raison de la pandémie, le circuit était d'autant plus piégeux que les qualifications se sont jouées sur une piste en train de sécher, avec des passages encore mouillés par les fortes pluies de la journée.
"Les qualifications ont été très, très délicates. En Q3 (dernière partie des qualifications, NDLR), nous ne savions pas quoi faire, nous avons opté pour le pneu tendre au dernier moment", a expliqué Leclerc.
"J'ai fait une erreur dans mon dernier tour donc je ne pensais pas que j'obtiendrais la pole mais c'était finalement suffisant", a-t-il ajouté quelques instants après la 18e pole de sa carrière.
Suffisant car Verstappen, parti pour le battre dans les ultimes secondes, a été rappelé aux stands par son équipe au tout dernier moment. Une décision qui a rendu furieux le Néerlandais, sur le moment incapable d'expliquer le choix de son écurie.
"On t'expliquera plus tard", lui a-t-on glissé dans l'oreillette. Cette décision s'explique par un manque de carburant en fin de session, qui aurait pu coûter une disqualification au champion en titre.
Même en partant 8e, Verstappen préserve sa première chance de titre dans la cité-Etat. En cas de victoire, Verstappen doit croiser les doigts pour que Leclerc termine neuvième ou au-delà et Pérez quatrième ou au-delà (sans obtenir le point du meilleur tour) - ou cinquième ou si le Mexicain a le point du meilleur tour.
S'il gagne avec le point du meilleur tour, Verstappen serait même titré si Leclerc termine huitième, et Pérez quatrième.
- Singapour, "un four" -
Un scénario peu probable qui nous projette à Suzuka la semaine prochaine, pour le retour au Japon, où "Mad Max" aura une chance plus sérieuse d'être couronné pour la deuxième fois d'affilée.
Comme le reconnait Leclerc, "c'est une question de temps" avant de voir Verstappen être titré.
Si ce n'est "pas vraiment" important de repousser le titre du Néerlandais, le pilote Ferrari veut remporter "le plus de courses possible" en cette fin de saison.
A commencer par dimanche donc, avec un rendez-vous à part. De l'aveu des pilotes, Singapour est la course la plus difficile du calendrier.
"Pour moi, si vous survivez à Singapour, alors vous êtes prêt pour tout le reste en F1", expliquait Sainz samedi, comparant le circuit de Marina Bay à "un four".
"Le plus grand défi, c'est de perdre jusqu'à 2,5 kilos/litres de notre corps, avec l'impact que cela a sur notre concentration", continuait le Français Pierre Gasly (AlphaTauri), qui partira 7e dimanche derrière Lando Norris (McLaren).
Un défi qu'Hamilton connaît bien pour s'être imposé quatre fois ici. Passé "très très proche" de sa 104e pole position samedi, ce qui aurait été la première en 2022, le septuple champion du monde espère "se battre" pour sa 104e victoire dimanche, pour mettre fin à une saison encore vierge.
L'autre Français Esteban Ocon (Alpine) ne sera que 18e dimanche au départ.