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"J'ai hâte", le sourire d'Alexandre Sarr, nouvelle tête des Wizards de Washington, trahit son impatience de fouler pour la première fois les parquets de la NBA, aux côtés d'un autre "frenchie", Bilal Coulibaly, d'un an son aîné.
Les deux coéquipiers enchaînent lundi les séances photo dans leur salle de la capitale où spots de lumière blanche sur fond noir recouvrent le terrain.
Alex Sarr se prête au jeu. D'un anglais parfait, il blague en même temps avec ses coéquipiers. "La saison, elle est presque là, dans moins d'un mois. C'est excitant!", lance à l'AFP le Toulousain de 19 ans.
Il sort d'un été ensoleillé. En juin, il a été choisi à la deuxième place de la draft NBA, grand-messe des pépites du basket mondial sélectionnées par les équipes américaines.
Le basket coule dans les veines de ses 2,16 m. Son grand frère, Olivier, est joueur professionnel et son père l'était aussi.
"En grandissant, à la maison, je ne voyais que du basket, il y avait des ballons de basket partout", raconte le passionné.
A 14 ans, il intègre le centre de formation du Real Madrid et comprend que pour devenir pro, le travail est maître-mot. "C'est vers là que je me suis rendu compte que ça (le basket) allait être ma vie."
- Duo inédit -
Suivent deux années en championnat amateur pour jeunes aux Etats-Unis, déjà, puis une saison comme professionnel en Australie.
Joueur à haut potentiel, technique, rapide, l'intérieur a surtout été remarqué pour ses qualités en défense avec les Perth Wildcats, réussissant des contres impressionnants.
Son arrivée aux Wizards, "ça fait plaisir !", sourit son nouveau coéquipier français, Bilal Coulibaly. Le joueur de 20 ans attaque sa deuxième saison dans la capitale après une première réussie et une médaille d'argent aux Jeux olympiques à Paris.
Avec Alex Sarr, il pourrait bien former un duo inédit, tant capillaire pour ces frères de tresses, que sportif pour protéger le panier.
Coulibaly a déjà donné quelques conseils au rookie, terme utilisé pour désigner celui qui dispute sa première saison de NBA, notamment sur la gestion de son corps pour éviter les blessures, alors que le natif de Saint-Cloud s'était fracturé le poignet en début d'année.
Passé lui aussi par la draft et choisi en 7e position en 2023, "BC" compte "continuer à défendre sur les meilleurs joueurs de l'équipe adverse et essayer de leur faire passer une bonne soirée", lâche-t-il, plein d'ironie.
- "Pièce majeure" -
"Les JO, ça m'a aussi beaucoup appris par rapport à moi-même et au basket", assure Bilal Coulibaly.
Dans sa valise de retour aux Etats-Unis ? "Une plus grosse confiance en moi et déjà rien qu'aux entraînements ça se voit."
Dans une équipe où il se sent plus "serein", le pote de Victor Wembanyama souhaite travailler son tir et "être capable de mener plus la balle" dans les phases offensives.
"J'espère avoir une bonne place, être une pièce majeure de l'équipe. Comme je dis, il faut avoir la confiance du coach et bien s'entraîner."
La saison s'annonce toutefois compliquée pour les Wizards qui ont terminé avant-derniers de la conférence Est la saison dernière.
Et un gros poisson, les Boston Celtics, tenants du titre, les attend pour leur premier match de la saison, à domicile, le 24 octobre.
"On va tout faire pour gagner le plus possible", assure Coulibaly. Sarr, en écho, jure de tout faire pour "apporter à l'équipe" ses qualités.