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Mondial: le chauffard ayant tué un adolescent à Montpellier activement recherché

La police recherchait activement jeudi un chauffard qui a écrasé à Montpellier un adolescent de 14 ans qui n'a pas survécu, endeuillant les célébrations pour la qualification de la France en finale du Mondial contre le Maroc.

Le conducteur du véhicule a pris la fuite mercredi soir après être entré en collision avec le garçon dans des circonstances qui restent encore à éclaircir. L'adolescent est mort peu après sa prise en charge médicale.

"La disparition d’Aymen nous plonge dans une épreuve effroyable", a réagi sa famille dans une déclaration communiquée, à sa demande, par la mairie de Montpellier.

"Nous appelons au plus grand calme et exprimons notre confiance dans les institutions de la République, police, justice" a-t-elle ajouté, demandant aux médias de respecter son "deuil" et son "intimité".

Le véhicule a été retrouvé à proximité des lieux de l'accident, selon la préfecture, qui a affirmé dans un communiqué que "l'enquête de police progresse rapidement sous la direction du parquet".

"A la suite de la préhension d'un drapeau français tenu à la fenêtre d'une voiture, le conducteur de celle-ci est sorti violemment de la file de véhicules qui le précédaient et a heurté un jeune garçon de 14 ans", a précisé jeudi à l'AFP le parquet de Montpellier.

L'adolescent est ensuite décédé "rapidement des suites de ses blessures", a-t-il ajouté précisant qu'une "enquête du chef de coups mortels aggravés en l'espèce avec arme (le véhicule)", a été confiée à la sûreté départementale de Montpellier.

"De nombreuses investigations et examens techniques sont en cours pour retrouver l'auteur des faits", a ajouté le parquet.

- Cellule psychologique -

Les faits se sont déroulés dans le quartier paupérisé de la Paillade dans le nord-ouest de Montpellier.

Le maire de la ville, Michaël Delafosse, qui s'est rendu jeudi matin auprès de la famille de la victime, a exprimé sur Twitter le souhait "que les auteurs de cet acte ignoble soient retrouvés pour être jugés"

"Nous sommes tous abasourdis", confie à l'AFP Medrik Bagagli, le professeur d'anglais d'Aymen au collège, en chemin pour aller soutenir la famille de la victime.

"C'était un élève un peu turbulent, mais généreux, très gentil. J'ai encore sur mon bureau le Carambar qu’il m’a offert hier, ça me brise le cœur". Vendredi matin, un hommage doit être organisé au collège, "en présence de tous les élèves, du personnel et des représentants du rectorat", a-t-il indiqué.

Une cellule d'accompagnement psychologique a été mise en place au collège des Escholiers où l'adolescent était scolarisé comme élève de 4e "pour accompagner et soutenir les élèves et les personnels" a annoncé dans un communiqué la rectrice de l'académie Sophie Béjean.

Dans le quartier, des passants s'arrêtent devant le lieu de l'accident. Au milieu des autres commerces, le rideau de fer du magasin de kebabs du père d'Aymen est baissé.

La vie semble avoir repris son cours, mais la tragédie occupe les conversations. "Il vaudrait mieux que le chauffeur se rende avant qu’on ne l'attrape," lâche un homme qui ne veut pas dire son nom. "Laissons la police venir et faire son travail. Nous ne voulons pas de tensions," argumente un autre.

En 2019, lors de célébrations à la suite d'un match de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), un autre accident avait eu lieu dans le même quartier. Un supporter avait perdu le contrôle de son véhicule et percuté une mère de famille et son bébé. La mère était morte sur le coup et l'enfant avait été grièvement blessé.

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