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Aston Villa a manqué l'occasion d'être coleader de Premier League, freiné par le promu au grand coeur Ipswich (2-2), dimanche dans une 6e journée où Manchester United a vécu un calvaire, battu 3-0 à domicile par Tottenham.
Les "Villans" d'Unai Emery referment un Top 5 resserré, dominé d'une courte tête par Liverpool (1er, 15 pts) devant Manchester City (2e, 14 pts), Arsenal (3e, 14 pts) et Chelsea (4e, 13 pts).
Dans le Suffolk, ils sont tombés sur un adversaire valeureux qui les a gênés avec un pressing ambitieux et constant, surtout après la mi-temps.
"Ipswich était tout le temps sur nous et c'était un peu un match de basket-ball. C'est ce qu'ils voulaient, pas nous", a résumé Ollie Watkins. "Un point, c'est un résultat juste mais décevant parce que nous avons eu beaucoup d'occasions".
L'avant-centre anglais a servi Morgan Rogers (15e, 1-1) puis inscrit son quatrième but au mois de septembre en Premier League, de la tête sur un centre de Leon Bailey (32e, 1-2). Mais cela n'a pas suffi.
En face, les "Tractor Boys" ont récolté un bon point grâce à l'abattage de Liam Delap. L'attaquant de 21 ans, acheté cet été à Manchester City, s'est offert un joli doublé (8e, 72e) devant Emiliano Martinez.
L'Argentin a réalisé plusieurs arrêts déterminants, dont l'un du pied gauche devant Delap (38e), un quasi copier-coller de celui réalisé face au Français Randal Kolo-Muani en finale du Mondial-2022.
Ipswich, de retour dans l'élite après 22 ans d'absence, est quinzième après un quatrième match nul consécutif. Être invaincu en autant de matches, "ça ne se fait pas facilement en Premier League", a apprécié l'entraîneur Kieran McKenna, "c'est un premier pas fantastique".
- Cauchemar à Old Trafford -
Aston Villa va devoir vite effacer sa déception puisque deux chocs se profilent à la maison, contre le Bayern Munich mercredi en Ligue des champions et face à Manchester United dimanche prochain.
Les "Red Devils", eux, ont touché le fond contre Tottenham dimanche chez eux à Old Trafford, "théâtre des rêves" au surnom bien désuet.
"Tout était mauvais du début à la fin", a taclé Ashley Young, un des consultants de Sky Sports. "C'était dégoûtant, tant en matière d'efforts que de qualité", a insisté Gary Neville, autre ancien mancunien, y voyant "une des pires performances" de l'ère Erik ten Hag.
L'ouverture du score a "eu un impact sur notre confiance" et le rouge a encore affaibli l'équipe, a relevé l'entraîneur néerlandais. Mais dans le contenu, "ce n'est pas suffisant. Nous devons l'accepter et nous améliorer", a-t-il concédé.
La première période a été particulièrement pénible pour les Mancuniens, totalement asphyxiés par leurs visiteurs, menés après 155 secondes et réduits à dix après un pied haut de leur capitaine Bruno Fernandes sur James Maddison (42e).
Cela aurait pu être pire si Brennan Johnson, le premier buteur (3e, 0-1), n'avait pas tiré sur le poteau (20e) ou si Cristian Romero avait cadré sa reprise acrobatique (33e).
Le gardien André Onana a aussi retardé l'échéance en remportant son duel face à Timo Werner (39e), titulaire à la place de Son Heung-min, blessé.
En seconde période, les Spurs ont creusé l'écart grâce à Dejan Kulusevski (48e, 2-0) et Dominic Solanke (77e, 3-0), de quoi accroître encore davantage la pression sur ten Hag.
L'entraîneur néerlandais et son équipe semblent sans solution, ni force de réaction, et ils pointent à la douzième place après trois défaites en six matches.
Tottenham, à l'inverse, est huitième grâce à sa deuxième victoire d'affilée en championnat, la quatrième toutes compétitions confondues.
"C'est évidemment une grande victoire. Je pense que nous avons joué notre football de manière très agressive. C'est tout ce que nous voulons être", a résumé l'entraîneur Ange Postecoglou.