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Le stade de football indonésien où plus de 130 personnes sont mortes lors d'une bousculade début octobre sera démoli et reconstruit, a déclaré mardi le président du pays d'Asie du Sud-Est. "Pour le stade Kanjuruhan à Malang, nous allons le démolir et le reconstruire selon les normes de la Fifa, avec des installations appropriées qui peuvent assurer la sécurité des joueurs et des supporters", a déclaré Joko Widodo à la presse après avoir rencontré le président de la Fifa, Gianni Infantino en visite à Jakarta.
Le responsable de la Fifa s'est engagé à aider à la transformation du football indonésien pour améliorer la sécurité mardi après des entretiens au palais présidentiel.
"Nous allons réformer et transformer le football dans le pays", a déclaré Gianni Infantino alors que l'Indonésie doit accueillir l'an prochain la Coupe du Monde des moins de 20 ans U-20. Le bilan de la catastrophe a été porté mardi à 133 morts, après le décès d'un homme de 33 ans qui a succombé à ses blessures reçues dans le stade de Kanjuruhan.
Plus d'une quarantaine d'enfants ont aussi péri dans la tragédie qui s'est produite dans la ville de Malang (Java Est) lors du drame décrit par Gianni Infonatino comme "l'un des jours les plus sombres pour le football". La bousculade meurtrière provoquée par des tirs de gaz lacrymogènes vers des gradins s'est produite le 1er octobre après un match entre l'équipe locale Arema FC et Persebaya Surabaya.
De nombreuses victimes ont été écrasées ou asphyxiées en tentant d'emprunter des portes de sorties fermées ou trop étroites. Six personnes, dont trois policiers, ont été mis en examen, et le chef de la police régional transféré. Des enquêteurs ont appelé le chef de la fédération nationale de football et le comité de direction à démissionner, à l'issue d'un rapport préliminaire sur la catastrophe.
Des représentants de la Fifa et de la Confédération asiatique de football (AFC) sont à Jakarta depuis la semaine dernière pour aider la fédération nationale (PSSI) et le gouvernement à enquêter sur l'évènement. Le président indonésien Joko Widodo avait suspendu les matchs dans le pays en attendant les conclusions d'une enquête et a demandé une vérification des conditions de sécurité dans tous les stades.