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Christine Bravo a accordé une interview à Télé Loisirs. Victime de plusieurs agressions sexuelles, l'animatrice française s'est confiée sur ces moments traumatisants. Celle qui présentait "Frou-Frou", une émission dont toutes les chroniqueuses étaient des femmes, dans les années 90 sur France 2 a souhaité en parler librement près de 25 ans après les faits.
"J’ai subi trois tentatives de viol, dont une à TF1, il y a vingt-cinq ans. Un homme, dont je ne donnerai jamais le nom, m’a enfermée dans son bureau et arraché mon soutien-gorge (...) J’ai hurlé, ça m’a sauvée. Mais les gens avaient la tête baissée quand j’ai pu sortir. Il n’y avait aucune solidarité envers les femmes à l’époque. Ce genre d’incident était monnaie courante", a raconté la femme de 61 ans.
Cette dernière pense que les victimes devraient parler à la police "plutôt que sur internet" car "si le harceleur est décédé, ses enfants n’ont pas à le savoir. S’il est toujours vivant, il y a prescription et, en plus, on risque de se faire attaquer en diffamation.
"Alors, j’estime que le coup de genou que je lui ai asséné ce jour-là dans les parties génitales m’a remboursée. Je n'ai pas été une vraie victime", explique l'animatrice.
Christine Bravo a également abordé le sexisme qui règne dans le milieu de la télévision. "Les hommes peuvent vieillir à la télé, c’est plus dur pour les femmes. Ceux qui ont commencé il y a trente ans, en même temps que moi, ils sont toujours là. Ils n’ont pas été remplacés par des femmes. Et moi, je n’y suis plus (...) Il y a une défiance encore vis-à-vis des femmes, en tout cas quand elles ne sont pas journalistes. C’est loin d’être gagné."