Partager:
Auparavant, les deux autres syndicats, à savoir la CSC et la CGSLB, avaient donné leur feu vert. Le comité fédéral de la FGTB s'est prononcé à 56% des voix contre, 34% en faveur et 10% d'abstention. "Il n'y a pas eu de clivage communautaire ou entre centrales", a indiqué le président Robert Vertenueil, parlant de discussions très nuancées.
"Ce qui a posé problème, c'est ce qu'il n'y a pas dans l'accord", a-t-il commenté, estimant que les réponses en terme de pouvoir d'achat étaient "une gifle donnée aux travailleurs". En ligne de mire: la marge salariale de 1,1% "insuffisante" et la même hausse du salaire minimum qualifiée "d'aumône" par le syndicat socialiste. Ce refus de la FGTB semble enterrer l'AIP 2019-2020 et apporte avec lui son lot d'incertitudes quant à la suite des évènements. "Il ne devrait vraisemblablement pas y avoir d'AIP, mais s'il y a une volonté de se remettre autour de la table pour améliorer le projet nous sommes ouverts", a encore ajouté M. Vertenueil.
Tout n'était pas considéré comme à jeter par le syndicat, qui a désormais deux exigences. "Premièrement, que l'affectation de l'enveloppe bien-être négociée soit mise en œuvre: cela n'a rien à voir avec l'accord interprofessionnel donc elle doit être appliquée", estime le président de la FGTB. Et en deuxième lieu que "le gouvernement et le parlement mettent en œuvre les améliorations en termes de fins de carrière". Sans qu'elles soient déjà programmées, la FGTB n'entend pas arrêter "le combat" et de nouvelles actions devraient être organisées d'ici les élections.