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Les ministres des différents niveaux de pouvoir ont tranché différents noeuds dont on parlait depuis plusieurs jours. Les modalités de retour à l'école ont été arrêtées et des décisions importantes ont été prises concernant l'Horeca en fonction d'un calendrier précis. Voici un résumé des nouvelles mesures annoncées ce mercredi:
- Les terrasses des bars et restaurants rouvrent le 8 mai.
- Accueillir des clients à l'intérieur des établissements Horeca ne se fera pas avant juin.
- Des événements extérieurs sont à nouveau permis à partir du 8 mai : réceptions, banquets, représentations culturelles, services du culte jusqu’à un maximum de 50 personnes, parcs d’attraction, marchés aux puces et brocantes professionnelles.
- Fin du couvre-feu le 8 mai. Remplacé par une interdiction de rassemblement de plus de 3 personnes entre 0 et 5 heures.
- Les magasins non-essentiels rouvrent sans RDV le 26 avril.
- Le shopping ne doit plus se faire seul (on peut se faire accompagner par un autre membre du foyer).
- Les métiers de contact (coiffure, esthétique, tatouage, etc.) reprendront le 26 avril.
- Retour au présentiel à 100% pour l'enseignement maternel, primaire, secondaire spécial, premier degré de l’enseignement secondaire et formation en alternance. Deuxième et troisième degrés de l’enseignement secondaire : présentiel à 50 %. Enseignement supérieur : présence physique sur le campus un jour par semaine. Les examens peuvent avoir lieu en présentiel.
- Le nombre de contacts rapprochés autorisés passe à deux personnes au lieu d'une. Autrement dit: la bulle de 1 passe à 2.
- La bulle "extérieure" passera à nouveau de 4 à 10 personnes.
- Les voyages non essentiels sont à nouveau autorisés le 19 avril.
Ces mesures ont fait réagir certains secteurs, qui se disent insatisfaits. C'est le cas des brasseurs, du secteur de l'horeca et du secteur des voyages. Des experts ont, à l'inverse, exprimé leur inquiétude.
Plusieurs experts toujours préoccupés par les chiffres de l'épidémie
L'infectiologue et présidente du groupe d'experts GEMS Erika Vlieghe (UZA) a partagé son inquiétude à la suite des mesures d''assouplissements annoncées mercredi par le comité de concertation. "Les hôpitaux sont remplis à ras bord, il n'y a pas de marge de manoeuvre pour le moment", a-t-elle rappelé. Le virologue Marc Van Ranst évoque également "un jeu dangereux". Erika Vlieghe dit comprendre les fortes demandes d'assouplissement mais souligne que les chiffres de l'infection et des hôpitaux ne sont pas rassurants. "Nous devons nous rendre compte que la situation reste très précaire", prévient-elle.
L'infectiologue est toutefois satisfaite que les conditions de reprise de certaines activités soient liées à la vaccination et à l'occupation dans les services de soins intensifs. Interrogé par VTM NIEUWS, le virologue Marc Van Ranst a par ailleurs souligné que le programme d'assouplissements doit être lié concrètement à des modalités encore à définir (notamment combien de personnes peuvent prendre place autour d'une table de terrasse) et à la possibilité que la situation sanitaire n'aille pas dans la bonne direction. Ces éléments doivent être réglés très rapidement, ajoute-t-il.
"Des demi-mesures qui ne font pas avancer les choses" dans le secteur des voyages
S'ils restent déconseillés, les voyages non-essentiels dans l'Union européenne ne seront donc plus interdits dès lundi prochain, a décidé mercredi le Comité de concertation. "Des demi-mesures qui ne font pas avancer les choses", estime l'Union professionnelle des agences de voyage (Upav), qui regrette en outre l'absence de perspective pour les vacances d'été.
"Nous n'allons clairement pas sauter de joie. Nous avions fait des propositions et transmis un plan pour voyager en toute sécurité. Mais rien n'a été entendu. Nous avons l'impression que le gouvernement a juste voulu se conformer aux exigences de l'UE", a d'emblée réagi la secrétaire générale de l'Union, Anne-Sophie Snyers. L'interdiction des voyages non essentiels traversant les frontières belges, entrée en vigueur le 27 janvier, suscitait en effet des inquiétudes du côté de la Commission européenne. Elle sera désormais "remplacée par un contrôle strict" des obligations de dépistage et de quarantaine qui valent pour les retours de zones considérées comme à risque. Des amendes de 250 euros seront dressées en cas de non-respect.
Brasseurs belges: pas de garantie claire sur la réouverture complète de l'horeca
Les autorités ne fournissent pas de garantie claire quant à la réouverture complète de l'horeca en conditionnant celle-ci à des paramètres tels que le taux de vaccination des plus de 65 ans et la situation dans les hôpitaux, estime la fédération des Brasseurs belges. La réouverture des écoles et l'élargissement de la bulle sociale sont deux éléments qui vont avoir un impact gigantesque sur les deux paramètres que sont la vaccination et les hospitalisations, redoute Krishan Maudgal, directeur de la fédération des Brasseurs belges. Quant à la réouverture des terrasses proposée le 8 mai par le Comité de concertation, M. Maudgal précise encore qu'à ce stade, il est impossible de savoir combien d'établissements entreront en ligne de compte. "Il faut encore attendre les protocoles qui encadreront cette réouverture mais si ceux-ci interdisent tout passage à l'intérieur d'un bâtiment pour accéder à la terrasse, ça limitera fort le nombre de candidats", regrette M. Maudgal.