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Le dossier de la réforme des pensions a de nouveau suscité des tensions dans la majorité. Du côté du PS, l'on pointe du doigt un cavalier seul du Premier ministre, Alexander De Croo, et des propositions qui ne respecteraient pas l'accord de gouvernement.
Le gouvernement doit revoir certains points de la réforme négociée en juillet pour répondre à des remarques de la Commission européenne et ne pas compromettre le versement de la première tranche de subventions du grand plan de relance post-covid de l'UE. L'un des problèmes se situe au niveau du bonus pension, une mesure incitant les travailleurs à partir plus tard à la retraite.
Vendredi passé, le gouvernement a procédé à un premier échange de vues. Des consultations devaient être menées entre le Premier ministre, la ministre des Pensions, Karine Lalieux (PS) et les vices-Premiers ministres.
"C'était une note de droite"
Une note du Premier ministre a provoqué ce vendredi de sérieuses frictions puisque l'un des points évoque une suppression de la dernière tranche de revalorisation de la pension minimum qui doit atteindre 1.630 euros en 2024, a-t-on indiqué à bonne source. "Ce n'est pas correct de la part d'un Premier ministre", lâche Karine Lalieux dans le RTL INFO 13H. La ministre des Pensions n'est tout simplement pas contente car Alexander De Croo a reformé sans elle sa réforme. Elle juge les propositions de de Croo déséquilibrées.: "C'était une note de droite. Il touche à la pension minimum et à l'accord du gouvernement. Il touche qu'à une certaine partie des travailleurs, c'est-à-dire les fonctionnaires."
Un premier "socle de décisions" doit être présenté à la Commission à la mi-janvier pour "sécuriser" le versement de la première tranche des subventions européennes et la suite en mars.