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Les jeunes aperçus dans la vidéo sont des Afghans installés à Anvers. Ils sont venus à 17, pour régler un compte avec une personne de leur communauté à Bruxelles. Sur place, ils trouvent son frère. Le ton monte, un coup de poing part, selon les images que nous nous sommes procurées. Le jeune homme rentre dans son échoppe et prend un couteau. Il court vers le groupe et assène un coup mortel à l'un des hommes.
L'origine de l'altercation est une vidéo sur TikTok. "D'après le coin d'où vous êtes originaire en Afghanistan, vous vous trouverez plutôt à Bruxelles, Charleroi ou Anvers", explique maître Sébastien Courtoy, l'avocat du suspect. "Il y a des rivalités par toutes sortes de biais et principalement par le biais des réseaux sociaux, et de TikTok, où apparemment l'enjeu est d'apparaître comme la bande d'Afghans la plus virile et qui en impose le plus."
L'expédition punitive serait donc liée à une vidéo sur TikTok qui n'a pas plu à la bande d'Anvers. La défense du suspect parle d'une réaction guidée par la peur. "On vient d'être agressé, et on sait que les personnes vont revenir", poursuit l'avocat du suspect. "Il y a une sorte de tourbillon d'adrénaline et de peur qui s'opère dans votre cerveau, ce qui pourrait éventuellement même aller jusqu'à la contrainte irrésistible, c'est-à-dire que l'acte de la personne est gouverné par la peur, elle ne réfléchit plus par elle-même."
Récemment Me Courtoy, soutenu par son confrère Me De Taye, a obtenu la libération sous bracelet d'un homme seulement 4 mois après avoir commis un meurtre au couteau dans des conditions similaires. "Le comportement initial de la victime peut avoir des conséquences en cours de procédure", précise maître De Taye. "Les avocats de la défense pourraient soulever dans certains cas la légitime défense, qui est connue de tous, ou l'excuse de la provocation."
Concernant le dossier de la vidéo TikTok dans la communauté afghane, le suspect a 26 ans et la victime en avait 19.