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L'auteur des coups de couteau sur deux policiers jeudi soir à Schaerbeek a été placé sous mandat d'arrêt par le juge d'instruction qui enquête à charge d'assassinat et de tentative d'assassinat. Yassine M. n'a toujours pas été entendu, mais le juge d'instruction a délivré un mandat d'arrêt sur base des éléments dont il dispose déjà, comme le prévoit la législation.
L'état de santé de Yassine M. ne permettrait pas aux enquêteurs de pouvoir l'auditionner. Un médecin légiste va devoir donner le feu vert et déterminer si le suspect est audible et peut être interrogé.
Autre élément important dans ce dossier: le suspect va devoir passer devant la chambre du conseil dans les cinq jours après son inculpation. Comme son inculpation date de samedi, l'individu devra passer devant la chambre du conseil avant mercredi. Il n'est pas obligatoire de l'auditionner avant cette date. Nous sommes dans un cas très particulier qui ne nécessite pas cette procédure. La chambre du conseil peut confirmer son maintien en détention sans l'audition.
Il a eu plusieurs fois envie de faire des attentats
Selon le rapport du procureur général consulté par RTL INFO, quand Yassine M. est arrivé au commissariat, il était "confus". Il disait "éprouver une haine envers la police."
Selon les témoignages des agents présents, il a expliqué avoir vécu "une vie difficile", qu'il a développé "une haine contre la police", qu'il pense à "commettre un attentat contre la police, mais qu'il ne veut pas tuer des femmes ou des enfants". Ce sont les mots d'un premier officier de police présent au commissariat.
Un second témoin, un Calog, c'est-à-dire un civil qui travaille au commissariat, témoigne : "Il me dit qu'il a une haine contre la police et que suite à cette haine il a eu plusieurs fois envie de faire des attentats contre la police."
Les différents témoins affirment aussi que Yassine M. demandait de l'aide et voulait être soigné pour ne plus avoir ces pensées. Cependant, le procureur général de Bruxelles a estimé que ces propos ne constituaient pas une menace, que rien ne permettait de déduire que Yassine Mahi allait commettre un attentat.
Notons aussi que Yassine M. était toujours sur la liste OCAM (Organe de Coordination pour l'Analyse de la Menace), mais qu'il ne s'était pas fait remarquer depuis sa sortie de prison en 2019, toujours selon ce rapport.
Ce rapport sera dévoilé cet après-midi en commission par le ministre de la Justice. On peut s'attendre à de nombreuses questions de la part des députés.