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C’est le début de la 4ème semaine des soldes ce lundi. Il est déjà possible de faire un premier bilan... Et cette année, il n’est pas franchement positif.
Moins fructueux que l'an dernier
"Ça ne se passe pas vraiment très très bien", annonce Dominique Michel, le patron de la fédération belge du Commerce et des services (Comeos). "Ce n'est pas la catastrophe non plus mais il a plu et ça ça refroidit directement le consommateur", remarque-t-il. "On va avoir une période très moyenne par rapport aux soldes précédents", assure le patron du Comeos, confirmant les dires de 8 commerçants sur 10 interrogés dans le cadre d'une étude et qui assurent qu'ils ne feront pas les chiffres de l'an dernier. "Dans les grandes chaînes c'est peut-être moins grave", nuance Dominique Michel. "Mais il y a un ralentissement qui est dû au mauvais temps et dû aussi au digital, on sait bien que depuis le Covid il y a une explosion des achats en ligne."
Toujours plus d'achats en ligne
Les habitudes des consommateurs ont donc changé: les potentiels clients sont resté sur internet après la crise du covid et si, en magasin, les paniers sont plus élevés, il y a tout de même moins de passage en boutique. "Clairement, on achète beaucoup plus en ligne maintenant qu'en 2019", constate Dominique Michel.
Les soldes grignotés par d'autres offres
Cette baisse d'intérêt aux soldes peut être également justifié par des offres promotionnelles coup de poing – comme le Black Friday – qui se multiplient tout au long de l'année et qui ne font plus des soldes un événement rare. "Le commerçant essaie de faire vivre son commerce, faire en sorte que les gens viennent chez lui, donc peut-être qu'il y a un petit peu trop d'offres qui se cumulent les unes après les autres", avoue également Dominique Michel.
Contexte de crise
La crise économique justifie également ce bilan mitigé des premières semaines de soldes; et elle touche le portefeuille des clients tout comme celui des commerçants. "Il y a une explosion dans les frais énergétiques, même si on dit que ça va diminuer", ils mettent en péril l'avenir des magasins et l'employabilité.