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Ce jeudi après-midi, de nombreux Tunisiens ont défilé devant le Bardo pour rejeter l’islamisme radical. Ce vendredi, plusieurs journaux rappellent que la Tunisie prouve que la démocratie est compatible avec la culture musulmane. Chose inadmissible pour les jihadistes.
"La Tunisie fait peur aux jihadistes", voilà ce que tient à rappeler le quotidien français Le Monde, ce vendredi après l’attentat au musée du Bardo. Survenu mercredi à Tunis, il a coûté la vie à vingt touristes, dont une compatriote Belge.
"La Tunisie est le contre-modèle à abattre"
Dans leur analyse, les journalistes du Monde expliquent que la Tunisie représente une menace pour les islamistes radicaux. "Elle est le contre-modèle à abattre: elle prouve que la démocratie est parfaitement compatible avec un pays de culture islamique. Inadmissible pour la nébuleuse islamique", analyse le quotidien du soir.
Une campagne publicitaire visant à relancer le tourisme tunisien a d’ailleurs dû heurter les jihadistes dans leurs convictions fondamentalistes. Le slogan de la publicité? "La Tunisie, libre de tout vivre". "L'audace de cette affirmation terrorise les terroristes...", estime un éditorialiste français.
"Les Tunisiens ont défilé en masse devant le Bardo pour rejeter l’islamisme radical"
De son côté, Le Figaro affirme que "l'Etat islamique a voulu punir des ‘croisés mécréants’". Son envoyé spécial, Thierry Porte, souligne que "la classe politique et la société civile tunisiennes faisaient bloc en défilant, jeudi en fin d'après-midi devant le Bardo, pour exprimer leur rejet de l'islamisme radical".
"Qu'importent ces noms, l'âge, l'origine, et même les lieux où leur destin a basculé, qu'importe s'ils caricaturaient, visitaient un musée (...), qu'importe si ceux-là priaient et quel Dieu, ou s'ils ne priaient pas : tous ont pour toujours un même visage : ils forment une poignante fraternité, celle des victimes", égrène Jean-Claude Souléry dans un autre quotidien français. "Ce sont les mêmes victimes d'un même terrorisme, disons l'islamo-fascisme, puisqu'au moins cette expression a le mérite de nous dire l'évidence", ajoute-t-il.