Partager:
Ce matin sur Bel RTL, dans sa chronique "90 seconde pour comprendre", Frédéric Moray est revenu sur la publicité polémique du Forem contre laquelle plusieurs plaintes ont été déposées.
La publicité du Forem pour les formations en aide-ménagères avait fait polémique. On y voyait une petite fille rêvant des tâches ménagères. Le Jury d’éthique publicitaire analyse les plaintes déposées contre cette publicité aujourd’hui.
Le jury est composé de 6 personnes: 3 issues du monde de la publicité et 3 provenant de la société civile, de groupements comment l’institut de l’égalité homme/femme ou le centre anti-racisme.
Ils vont analyser les plaintes, mais aussi la défense du Forem. Pour cette publicité, il y a eu une quinzaine de réclamations, ce qui est assez exceptionnel. En général, une publicité polémique reçoit 3 à 4 plaintes et 135 dossiers sont analysés chaque année par ces bénévoles.
Ces personne ont d’ailleurs de plus en plus de travail, car avec les réseaux sociaux, ce genre de publicité ne passe plus jamais inaperçu, même lorsqu’elles sont très locales, comme c’est le cas ici, puisque cette publicité était destinée à la région de Tournai.
Mais quel est l’objet de la plainte dans ce cas-ci ?
On parle de stéréotypes et de sexisme. Ce sont des personnes privées et isolées qui ont déposé ces plaintes, choquées par le slogan "Osez réaliser vos rêves, devenez femme de ménage", comme si les femmes ne pouvaient pas aspirer à d’autres développements professionnels... Un retour selon elles au début du 20e siècle.
Le Forem ne conteste d’ailleurs pas et ses dirigeants se sont excusés, expliquant que la procédure d’acceptation d’une campagne de ce type n’avait pas été respectée, que cette publicité en particulier faisait partie de l’ensemble d’une campagne montrant des enfants rêvant de leur futur métier.
Ce comité d’éthique peut-il prendre des sanctions ?
Un avis défavorable de ce comité met la pression sur l’annonceur. Dans 99 % des cas, la publicité est alors retirée. Dans ce cas précis, le Forem a déjà retiré sa campagne. Mais il n’y aura pas d'autre sanction car le comité n’est pas un organe judiciaire et son avis n’est donc que consultatif. Il n’y a pas par exemple d’amendes prévues.