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Si vous soutenez un gilet jaune et que vous klaxonnez quand vous les croisez à un rond-point ou un carrefour, ça peut vous coûter cher !
L'histoire est étonnante, mais elle est authentique. Le 23 novembre dernier, une dame qui a fait retentir son klaxon non loin d'un barrage de gilets jaunes a reçu un PV de la police de Charleroi. Des coups de klaxon pour soutenir le mouvement, mais qui ont été entendus par la police.
Celle-ci a précisé que l'entrée de la Grand-Rue, à Charleroi, est située non loin d'un hôpital, et qu'en agglomération, il est interdit de klaxonner sans bonne raison (danger, accident). Soutenir des gilets jaunes n'est donc pas considéré comme une raison valable.
Problème: la contrevenante a publié le PV reçu sur Facebook, tel quel. Provoquant de nombreuses marques de soutien, mais surtout de l'animosité envers la police. Et on y voit l'identité de l'agent qui a rédigé l'amende. Elle risque donc d'autres problèmes.
"Le premier qui a réagi, c'est le verbalisant lui-même, en exposant son PV à la vue du public", a expliqué David Quinaux, porte-parole de la police de Charleroi. Ce qui l'expose immédiatement à des poursuites. "Mon collègue est identifiable, il a fait l'objet de nombreuses insultes et outrages. Et sa propre mère a même été menacée sur le net suite à cette diffusion".
Résultat: la dame qui a klaxonné "fait l'objet d'un autre PV, qui lui est judiciaire: une infraction à une loi spéciale, qui est la loi sur la protection de la vie privée, qui a été ici clairement bafouée".