Partager:
210 élèves et enseignants d'une même école secondaire sont absents aujourd'hui à Ramegnies-Chin, dans l'entité de Tournai. Une grande partie sont malades. Comment expliquer ces absences à grande échelle ? Il y a deux hypothèses.
Que s'est-il passé à l'école Saint-André à Ramegnies-Chin, dans l'entité de Tournai ? Plus de 200 élèves et professeurs de cet établissement scolaire sont absents ce jeudi. La plupart ont été victimes de vomissements, de diarrhées et de fièvre. Les premiers malades se sont manifestés lundi. Ils étaient alors une trentaine et ce mercredi, plus de 150. D'autres ne sont pas malades, mais sont absents par précaution.
"C'est vrai que c'était impressionnant. Surtout hier", admet une élève présente. "J'ai entendu qu'il y en avait qui avaient vomi 12 fois par nuit. Ça fait un peu peur de l'attraper", s'inquiète une autre.
La piste la plus vraisemblable, c'est celle d'une énorme épidémie de gastro-entérite : "Effectivement, il y a eu des symptômes de gastro-entérite. On est en pleine période de gastro. Ce sont ces symptômes de nausées, de vomissements, de diarrhées, de température. Et tout a commencé comme ça évidemment. Alors, c’est à grande échelle dans une école de plus de 600 enfants. Mais à ce stade, il n’y a vraiment rien de très grave", indique Lara Kotlar, porte-parole de l’AVIQ.
Une autre hypothèse pourrait être celle de l'intoxication alimentaire. L'AFSCA a déjà envoyé une équipe sur place : "Nos agents contrôleurs ont été sur place pour prélever dix échantillons du plat témoin de mardi midi, servi à la cantine, ainsi que l'eau des deux fontaines", nous communique Aline Van Den Broecq, porte-parole de l'AFSCA. Selon le journal l'Avenir, le plat servi au restaurant de l'école était un pain pita accompagné de frites, de feta et de crudités.
Pour nous, ça écarte le problème de l'intoxication alimentaire
Les résultats sont attendus dans les prochains jours. La piste de l'épidémie de gastro-entérite est privilégiée. "Il y a beaucoup d'élèves qui sont absents, mais qui n'avaient pas mangé à l'école, ni bu à l'école. Pour nous, ça écarte le problème de l'intoxication alimentaire", affirme Sophie Liagre, la directrice de l'Institut Saint-André.
Par précaution, la cuisine a été entièrement nettoyée, les fontaines sont condamnées. Des bouteilles d'eau sont mises à disposition des élèves. Tous les parents ont reçu un courrier avec les précautions à prendre.
"La première mesure, c'est de se laver les mains après être allé aux toilettes, bien sûr, mais aussi quand on prépare le repas, avant le repas et après le repas, quand on touche des surfaces et qu'on est malade. Évidemment, on ne va pas aller faire de gros câlins quand on est atteint de gastro-entérite", rappelle Lara Kotlar.
Les cours ont été adaptés. Pas question de voir de la nouvelle matière avec autant d'absents.