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Les détenus de plusieurs prisons du Venezuela qui s'étaient mis en grève de la faim ont cessé leur mouvement jeudi (heure locale), après une intervention du gouvernement pour répondre à leurs revendications, selon une ONG qui défend leurs droits.
"Les familles des personnes privées de liberté dans plusieurs prisons du pays ont confirmé que les détenus avaient mis fin à leur grève de la faim pacifique, entamée le dimanche 9 juin" et qui s'était étendue à 19 prisons et 30 dépôts du pays, a indiqué l'Observatoire vénézuélien des prisons (OVP) sur le réseau social X.
Les prisonniers ont levé le mouvement après "l'examen des cas de certains d'entre eux et des libérations au cours des dernières heures au terme d'un accord avec le ministère de l'Administration pénitentiaire", a ajouté l'ONG.
Dans plusieurs de ces prisons, que les autorités avaient investi en 2023 alors qu'elles étaient sous la coupe des gangs, les détenus dénonçaient la corruption des fonctionnaires, la lenteur de la justice, la surpopulation, le manque de révision des remises de peine et un accès limité à la nourriture.
Le mouvement était soutenu par les familles de prisonniers qui ont manifesté à Caracas et dans plusieurs villes du pays.
Sans mentionner le mouvement, le président vénézuélien Nicolas Maduro a limogé mardi la ministre de l'Administration pénitentiaire pour la remplacer par un avocat, afin de "promouvoir un système adapté aux temps nouveaux, sûr, stable et respectueux des droits humains". Le nouveau ministre, Julio Garcia Zerpa, a promis des "changements structurels" au sein du système pénitentiaire. Il a notamment mis en place un courrier électronique pour traiter les plaintes des familles.
Selon les estimations des ONG, la surpopulation s'élève à près de 200% dans les prisons vénézuéliennes. Les prisonniers rapportent des mauvais traitements, des retards dans les procédures et d'importants problèmes d'alimentation.
